Réunis en congrès régional pour deux jours, les 18 et 19 novembre 2019, au Palais du Pharo, les experts-comptables de la région Sud étaient plus de 1700 à travailler, échanger, se former. Lionel Canesi, président du Conseil de l’ordre a révélé les chiffres du baromètre (voir notre graphique en bas de page) et réaffirmé sa volonté d’indépendance de la profession. Le numérique est un enjeu de débats fort. Les stands des prestataires informatiques et numériques, sponsors du congrès étaient très nombreux dans les sous-sols du Pharo enchérissant les uns sur les autres, pour proposer des solutions, ergonomiques, économiques, performantes.
Et pourtant Lionel Canesi n’y trouve pas son compte. En campagne pour la présidence nationale de l’Ordre pour le syndicat ECF, il défend les petits cabinets contre les gros ceux du syndicat des grands réseaux : l’IFEC (Institut français des experts-comptables et des commissaires aux comptes). Les réseaux matures ont tendance à se doter de plateformes propriétaires qu’ils développent eux-mêmes pour leurs clients. En face les professionnels de l’informatique développent leur offre.
Mais pour Lionel Canesi, on n’a pas encore « des outils pour que l’humain gagne du temps ». Et il met cette question au cœur de sa campagne, il est dit-il dans la vocation du Conseil de l’ordre d’offrir des outils mutualisés, des outils innovants partagés qui doivent permettre à chaque cabinet indépendant de faire son métier en gagnant en temps, en énergie et en budget. C’est le sens de la création de l’accélérateur des experts-comptables Inko. L’ordre engrange pour l’instant les premières candidatures, en appelle aux start-up qui seront sélectionnées sans a priori thématique « tout ce qui apporte un service est bienvenu ». « Nous sommes capables d’accompagner des start-up, c’est notre métier, mais aussi de les inciter à résoudre les problèmes concrets de la profession, donc accélérer leur développement leur donnant accès au marché poursuit-il. Cela fera plus de concurrence et la concurrence est saine ». Prochaine étape en mars avec l’organisation des Inko’Days pour faire pitcher les start-up et sélectionner ceux qui s’inscriront dans le programme d’accélération.