Le cas Jean-Philippe Agresti, candidat pressenti à l’investiture LREM finalement non retenu, puis officiellement rallié à Martine Vassal une heure avant la conférence du jour de LREM à Marseille (lire notre premier volet), a fait réagir Yvon Berland. Tout d’abord, le ton se veux apaisé : « Je le connais, puisque je l’ai promu professeur. Je l’ai également nommé vice-président de l’Université. J’ai donc contribué à lui donner la possibilité de s’exprimer. C’est un garçon que j’aime bien » dit-il, non sans rappeler ce que lui doit l’actuel doyen de la Faculté de droit. Puis sur sa décision : « Ce n’est finalement pas illogique si l’on se souvient de la soirée du 4 juillet [pendant laquelle Jean-Philippe Agresti a pris la parole lors d’un meeting de Martine Vassal tenu au Silo d’Arenc, NDLR] ».
« Je pense que Jean-Philippe Agresti est entré le 4 juillet au Silo, et qu’il n’en est jamais ressorti.»
Saïd Ahamada
Saïd Ahamada embraye ensuite et ironise : « Je pense que Jean-Philippe Agresti est entré le 4 juillet au Silo, et qu’il n’est est jamais ressorti. Personne à Marseille n’est surpris de sa décision » assène-t-il, précisant : « Il n’a jamais déposé de dossier de candidature pour l’investiture de LREM, il n’a jamais été à LREM, le fait de côtoyer Mme Macron ne fait pas de lui un marcheur ». Il conclut : « Il n’a cessé de nous tirer par le bras vers Mme Vassal. Laissons Jean-Philippe Agresti à son destin politique, puisqu’il croit en avoir un. Nous voulons incarner une alternative à ceux qui ont dirigé depuis 25 ans, et il n’est absolument pas envisageable de s’associer avec eux ».
« Je veux bien avoir un discours soft, mais il ne faut pas dire des mensonges »
Yvon Berland
Puis, lorsqu’on lui dit que M. Agresti évoque le risque d’une alliance entre LREM et le Printemps marseillais (liste regroupant différents partis – PS, LFI, PCF et collectifs citoyens de gauche) pour expliquer son ralliement à Martine Vassal, Yvon Berland s’énerve soudain. « Je veux bien avoir un discours soft, mais il ne faut pas dire des mensonges. Je n’ai jamais discuté une demi-seconde avec Jean-Philippe Agresti du programme. Il ne m’a jamais interrogé sur quelle serait ma stratégie vis-à-vis du Printemps marseillais. Jamais » commente-t-il, reprochant à M. Agresti de « trouver des justifications qui n’en sont pas ». Il ajoute, agacé : « Cela me met en colère. Je vais même vous dire une chose : quand Jean-Philippe récemment m’a appelé, il m’a dit : Yvon, ils ont bien fait de te choisir ».