Vance Bergeron, une échappée contre la paralysie
Devenu tétraplégique à la suite d’un accident, ce physicien du CNRS affecté au Laboratoire de physique de l’ENS de Lyon développe des solutions pour améliorer la qualité de vie des paralysés grâce à une activité physique quotidienne. Titulaire d’une thèse en chimie de l’université californienne de Berkeley, il rencontre sa future femme lors d’un post-doctorat en France et décide de s’y installer. Après quelques années au sein du groupe Rhône-Poulenc, il intègre le CNRS en 2000.
Vance Bergeron se lance ensuite dans des travaux de recherche sur les systèmes de décontamination biologique de l’air par plasmas froids. Il participe à la création de la société Airinspace, dont il devient le conseiller scientifique, qui équipe des services d’oncologie, d’hématologie et de traitement des grands brûlés. Il est l’auteur de plus d’une centaine de publications scientifiques et d’une quarantaine de brevets sur le sujet.
En 2013, une voiture lui refuse la priorité et le percute alors qu’il se rendait à son laboratoire à vélo. Devenu tétraplégique et privé de l’usage de ses mains, Vance Bergeron se réoriente vers la stimulation électrique fonctionnelle. Ce procédé aide à remobiliser les membres paralysés grâce à de faibles impulsions électriques. Il est soutenu dans ses recherches par le CNRS, les Hospices civils de Lyon et l’association Advanced Neurorehabilitation Therapies and Sport (ANTS) – qu’il a co-fondé.
Épaulé par son ancien doctorant Amine Metani, Vance Bergeron crée alors la start-up Circles. Les deux collaborateurs y développent des vélos et rameurs à électro-stimulation destinés à des centres de réadaptation fonctionnelle et à des salles de sport dédiées aux personnes en situation de handicap moteur. ANTS a inauguré la première salle de ce type en France, où ses prototypes seront testés à partir de 2020.