L’équipe de la biennale européenne Manifesta 13 a dévoilé vendredi 25 septembre, le cinquième et avant-dernier chapitre de son exposition principale « Traits d’Union.s ». « Le Parc : Devenir un corps liquide » fait le choix de « dissoudre les systèmes binaires classiques qui opposent nature et culture » à travers une exposition itinérante dans la ville de Marseille. Trois lieux différents sont investis à l’occasion (la Consigne Sanitaire, le Palais Longchamp et la Citerne des Moulins).
Manifesta 13 : Art et écologie à la Consigne Sanitaire
La Consigne Sanitaire, située à l’entrée du Vieux Port accueille les oeuvres de l’artiste américain Peter Fend, fondateur de l’Ocean Earth Development Corporation, une organisation élaborant un travail de recherche sur l’accès aux ressources énergétiques alternatives. Des bouts de cartes déchirées parsèment les murs de la consigne. Au centre, une grande table vitrée abrite ce que l’auteur dénomme « La table de travail de la mer Rouge » : « Un chantier dans lequel le gouvernement français essaie de contrôler la mer Rouge » peut-on lire sur une note explicative. Dans une autre pièce, on découvre un modèle de « déconstruction de barrages et de restauration des lits de rivières ». Une solution alternative aux grues et aux camions où des ballons déconstruiraient des barrages pour, à terme, créer de « l’eau vive ».
Faire le lien entre deux musées au Palais Longchamp
Le second volet du chapitre est exposé dans un autre lieu symbolique de l’histoire de la ville de Marseille : le Palais Longchamp. Symbolique, car en 1849, c’est ici que l’eau est arrivée à Marseille pour la première fois via le canal de Marseille long de 80 km. Depuis, entre les fameuses fontaines du palais, deux musées se font face : le Musée des beaux-arts et le Musée d’histoire naturelle. Dans le premier, les artistes, venant respectivement de Guadeloupe et du Liban, Minia Biabiany et Ali Cherri, invitent le public à redécouvrir l’exposition principale du musée en y intégrant leurs oeuvres. Tandis qu’au dernier étage du second, une salle annexe est dédiée à une réflexion autour de l’urgence climatique et des « écologies décolonisées ». Une sélection de photographies, films documentaires et de peintures, sont présentées par le collectif Center for Creative Ecologies et le documentariste marseillais Mathieu Kleyebe Abonnenc. Faisant le lien entre les autres chapitres de Trait D’union.s, la salle s’ouvre sur deux tableaux du collectif américain Reena Spaulings. A découvrir jusqu’au 29 novembre.
Information pratiques :
– Ouverture de tous les lieux du mardi au dimanche de 9h à 18h.
– La Citerne des Moulins à découvrir à partir du 9 octobre.
– Tarif: Pass saison : 20€ / Pass journée : 10€ / Jusqu’au 9 octobre : 1 pass journée acheté = 1 pass journée offert.
– Gratuit pour les étudiants de moins de 26 ans et les moins de 18 ans.
Liens utiles :
– Les autres chapitres de Trait D’union.s
– L’actualité de Manifesta dans les archives de Gomet’