Marsatwork, agence leader dans la région, fait ses adieux à la pub ! Une révolution pour cette entreprise de 35 salariés qui réalise 5 millions d’euros de chiffre d’affaires dans un environnement en pleine crise et mutation.
La crise, Marsatwork l’a connue en 2016. L’équipe, raconte Guillaume Vigouroux, co-fondateur et directeur de l’agence, « s’est interrogée sur ses pratiques, sur sa raison d’être ». « Alors que nos affaires marchaient bien, avoue le président Alexandre Contencin sur le site de l’agence, que nous avions confiance en nos intuitions, et que rien ne semblait pouvoir nous faire vaciller, nous avons pris une série de mauvaises décisions : déménagement dans de grands bureaux rénovés à grands frais, recrutement de profils sur des critères de savoir-faire et non de savoir être, déséquilibre du management mis en place, formation de clans… Malgré nous, des heurts entre associés ont éclaté. La perception de notre valeur ajoutée se trouvait dépassée par le fait que notre modèle était en train de changer. Notre positionnement ne nous ressemblait plus. Notre boîte et nos situations personnelles étaient en péril. Il fallait réagir vite, répondre à l’urgence, et en même temps nous laisser un peu d’air pour réfléchir… Tout le monde s’accordait à penser qu’une question l’emportait sur toutes les autres : celle du pourquoi. »
Les clients n’achètent pas “ce que tu fais”, mais “pourquoi tu le fais”
L’équipe s’est largement inspirée des idées défendues par le conférencier Simon Sinek. Pour lui, « les clients n’achètent pas “ce que tu fais”, mais “pourquoi tu le fais” ». La loi Pacte de 2019 a été pour Marsatwork le déclic qui fait d’une mutation interne, une offre renouvelée. La loi Pacte a fait entrer la « raison d’être » dans le droit des sociétés : l’article 1835 du Code civil dispose que « les statuts peuvent préciser une raison d’être, constituée des principes dont la société se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité ».
Si l’impact juridique reste pour l’instant imprécis en l’absence de jurisprudence, l’engagement des entreprises, de celles du CAC 40 aux PME, est significatif. Elle impacte le recrutement, car les jeunes cadres sont en recherche de sens et pas uniquement d’un salaire, la capacité d’innovation, car elle libère des pistes inexplorées, elle réconcilie business et valeurs. La raison d’être est bien plus qu’un sujet à la mode écrit Alexandre Contencin dans « L’Art de la raison d’être », le culture book de l’agence (le livre qui justement décrit son identité et sa culture d’entreprise). « Elle implique de se poser des questions fondamentales et d’oser y répondre avec sincérité. La raison d’être doit devenir un actif à part entière, elle est un sujet stratégique »
Pour Guillaume Vigouroux directeur associé « l’agence faisait de la raison d’être sans le savoir ». Marsatwork a donc renversé son offre : si la communication et la créativité demeurent un socle fort, elles viennent à la fin d’un processus pour mettre en mot, en image en lien, en histoire ce qui s’est passé et comment l’entreprise veut partager sa raison d’être.