Le co-fondateur de Babel Community, le groupe marseillais spécialisé dans le coliving et le coworking, raconte son nouveau projet de campus à Aix-en-Provence avec une attention particulière portée à l’impact sur la vie des habitants du quartier et dévoile les projets de la société pour les années à venir.
Vous avez ouvert votre premier concept de coliving Babel Community en 2017 à Marseille, sur la rue de la République, et un deuxième à Montpellier en 2019. Quels sont les prochains projets qui verront le jour ?
Matthieu Brugières : Nous sommes en train de finaliser le Babel Community de la rue Saint-Ferréol à Marseille. Il propose 170 chambres et appartements, 200 postes en coworking et un superbe restaurant sur le toit avec une vue imprenable sur la ville. L’inauguration est prévue avant la fin du mois de juin. Plusieurs autres projets à Grenoble, Paris et Lille sont en cours et dans la région, on travaille sur un grand campus à Aix-en-Provence. Au total, notre objectif est d’atteindre les 25 résidences dans les cinq ans.
En quoi le Babel Community d’Aix-en-Provence sera différent des autres ?
M.B : Contrairement à nos sites de Marseille, nous avons choisi de nous installer en bordure du centre-ville. A Aix-en-Provence, les zones d’emplois principales sont situées à la périphérie donc une implantation légèrement excentrée s’adapte mieux aux besoins des salariés et des entreprises. Le Babel d’Aix-en-Provence est un concept unique de campus partagé qui va se déployer sur un terrain de deux hectares. A l’intérieur, on retrouve les mêmes composantes que nos autres résidences avec 290 chambres et appartements et 280 postes de travail nomades. Mais on va ici exploiter au maximum les espaces extérieurs pour que les utilisateurs se les approprient. Il y aura ainsi un théâtre de plein-air, un terrain de pétanque, un potager et un immense sous-bois en coeur d’îlot de plus de 2 000 mètres carrés. Pour recréer la nature dans ce projet, on a fait appel au paysagiste bien connu ici Paul Pétel. On veut offrir un environnement de travail le plus agréable possible aux résidents et utilisateurs mais aussi aux habitants du quartier.
En quoi ce projet peut-il profiter aux riverains ?
M.B : C’est un véritable outil pour l’attractivité du quartier car il va attirer des jeunes cadres de 25 à 35 ans avec un fort pouvoir d’achat. Les retombées économiques seront donc importantes pour les commerçants. Ensuite, on apporte de nouveaux équipements ouverts à tous comme le restaurant en service continu, un grand gymnase, un squash ou encore une salle de fitness. On a rencontré les représentants du comité d’intérêt de quartier pour discuter du projet et il est plutôt bien accueilli. Ils sont particulièrement enthousiastes à propos des équipements sportifs et du restaurant, vus comme des éléments dynamisants pour la zone. Ils nous ont également indiqué qu’ils aimeraient utiliser nos salles de réunions pour leurs assemblées, ce qu’on leur a évidemment accordé.