Une charte des manifestions éco-responsables a été adoptée à l’unanimité jeudi 5 mai lors du conseil de la Métropole Aix-Marseille Provence. Ce texte s’inscrit dans le plan climat air et énergie métropolitain (PCAEM) voté en décembre 2021 – des chartes similaires existent déjà en France, notamment à Montpellier, Nice ou encore La Rochelle. « Cette initiative à pour objectif de sensibiliser les organisateurs de manifestations, et les communes accueillant les manifestations, aux enjeux de développement durable », précise le conseiller métropolitain Arnaud Mercier – il prend la parole au nom d’Amapola Ventron, conseillère déléguée à la transition écologique, absente ce jour-là. L’institution veut réduire au maximum l’impact environnemental des festivals, foire, salon et concerts organisés sur son territoire, avec des actions spécifiques sur la réduction et la collecte des déchets, sur la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, sur les mobilités et les nuisances sonores.
« Cette charte, poursuit le maire de Venelles, a été élaborée en concertation avec les acteurs concernés ». Plusieurs ateliers ont été organisés par la Métropole, « réunissant jusqu’à 50 organisateurs de manifestations, et environ 30 communes ». Suite à l’adoption ce de texte, les signataires devront respecter un cahier des charges RSE. Au total, 43 actions ont été retenues pour les communes hôtes, et 36 pour les organisateurs. Mais la Métropole précise que les acteurs impliqués auront le choix entre trois niveaux d’engagement. « L’objectif n’est pas forcément de mettre en place d’emblée la totalité des actions présentées », tempère Arnaud Mercier, qui soutient plutôt une démarche progressive. Au fil des saisons, la Métropole compte évaluer la pertinence des actions retenues par les communes et les organisateurs. « À l’issue du bilan annuel (ils) auront la possibilité de réviser la liste des actions pour les années suivantes », indique enfin Arnaud Mercier.
Le syndicat des activités évènementielles préfèrerait un « éco-label »
La Région Sud est le deuxième pôle évènementiel de France, derrière Paris. Contacté par la rédaction de Gomet’ au lendemain du vote, le co-président du syndicat des activités évènementielles (SAE), Cédric Angelone, est mitigé. Il ne considère pas cette charte comme une contrainte, et salue même une démarche qui « va dans le bon sens ». En revanche, il estime que la Métropole pourrait aller plus loin. « Une charte, c’est intéressant, mais un éco-label pourrait l’être encore plus, notamment pour favoriser les acteurs dans les appels d’offres ». Selon lui, c’est « un point de départ ». Cédric Angelone voudrait même « imposer d’avoir un siège social dans la région, ou au moins un établissement secondaire ». Si la Métropole ne parle pas d’un “éco-label”, elle indique toutefois que chaque signataire bénéficiera d’une mention “manifestation éco-responsable de la Métropole AMP”.
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