(4) Martine Vassal à la peine
Martine Vassal deuxième sur la ville, battue d’un point, est manifestement en échec. Depuis des mois, elle a mobilisé largement, “outrageusement” disent ses adversaires, les moyens du département et de la métropole pour engager des travaux visibles sur le territoire et pour le faire savoir. Sa communication a été puissante et omniprésente. Mais elle n’a pas pu sortir du dilemme dans lequel elle s’était enferrée : assumer d’avoir participé à la gestion de la ville, d’être adoubée par Jean-Claude Gaudin, de s’entourer des élus historiques de la Gaudinie, tout en revendiquant le renouveau, l’énergie, le changement, voire l’écologie ! Ce grand écart permanent ne lui a pas permis de bénéficier des scores des sortants, ni, d’incarner le renouveau. Elle fait naturellement mieux que les Républicains aux Européennes, mais elle est très loin des résultats 2014 de Jean-Claude Gaudin. Elle est en tête dans le secteur stratégique du 6 & 8 à 27 % qui ne lui donne que trois points d’avance sur Olivia Fortin, novice en politique. Plus étonnant même, ses lieutenants moins connus, Lionel Royer-Perreaut et Julien Ravier font mieux qu’elle, avec respectivement 32,4 % et 28,1 %. Sa liste « Une volonté pour Marseille » n’est en tête dans trois secteurs, à égalité avec le Printemps. Sa tentative pour capter l’électorat En marche à travers le ralliement de Jean Philippe Agresti a séduit moins de 10 % des électeurs du 3° secteur.
Son camp accusera certainement la dissidence de Bruno Gilles, mais les 10 % du candidat gaulliste n’expliquent pas tout. Dans son fief, Bruno Gilles est largement dépassé par Michèle Rubirola de plus de 15 points, ses candidats font entre 4 et 9 %. Dans les autres secteurs, seul Robert Assante atteint les 10 % et Lisette Narducci les 16 points.