Christophe Avellan est un homme du sérail. Il prend le gouvernail du Pôle Mer Méditerranée, après avoir été désigné par le comité de pilotage le 25 mars dernier comme directeur général. Christophe Avellan, est depuis 16 ans dans ce Pôle qui couvre les régions Sud, Occitanie et Corse depuis son siège varois.
Rappelons que le Pôle, présidé par Laurent Moser, directeur du site Naval Group de Toulon, se donne pour ambition de « développer durablement l’économie maritime et littorale sur le bassin méditerranéen et dans le monde en faisant émerger des projets innovants et en accompagnant le développement des entreprises. »
Christophe Avellan, 49 ans, remplace Frédéric Poignant qui avait été nommé directeur en janvier 2021. Il est ingénieur spécialisé en matériaux, formé à École d’ingénieurs Sea Tech de Toulon. Il a commencé sa carrière dans le secteur de la santé, dans une entreprise de production de verres ophtalmiques correcteurs et solaires, puis chez Intervascular.
En 2002, Patrick Valverde, directeur et fondateur de Toulon Var Technologie le recrute en tant que conseiller en développement technologique et comme TVT gère alors le Pole mer, il y entre en 2005, au moment où celui-ci est reconnu comme pôle de compétitivité.
Il s’implique dans le montage des projets, dans l’accompagnement des entreprises, dans les réseaux régionaux et nationaux de l’innovation et devient en 2014, directeur adjoint, aux côtés du DG historique Patrick Baraona, puis de Frédéric Poignant en 2021. Il a travaillé sur l’adaptation des navires, sur les structures portuaires, sur l’énergie et l’éolien flottant en mer. Ces deux dernières années, il s’est impliqué sur le Plan de relance.
« J’aime, dit-il, la créativité perpétuelle du réseau du Pôle Mer, la proximité avec les entrepreneurs et les start-up. La créativité au service de l’efficacité, pour des solutions stratégiques et financières adaptées, et des retombées économiques et des emplois. »
« Notre filière a fait preuve d’une grande résilience, confie-t-il à Gomet’. Nous n’avons perdu aucun adhérent au contraire, nous avons validé neuf nouveaux membres au dernier Copil. Je me suis investi corps et âme et nous avons obtenu des financements directs du plan de relance pour une vingtaine d’entreprises du territoire sur des stratégies de réindustrialisation, de transport durable ou de souveraineté technologique dans le maritime. »
Pôle Mer Méditerranée : en 2023, une nouvelle feuille de route
Il prend la direction du Pôle à un moment charnière. Les pôles de compétitivité sont en fin de leur phase IV, et donc de la contractualisation qui les lie à l’État et aux régions. Pour cette année d’élection, Etat et Région garantissent le financement d’une structure qui emploie 26 ETP et dispose d’un budget de 3,5 millions d’euros. À partir de 2023, une nouvelle feuille de route doit être écrite. « Je suis confiant, affirme le nouveau directeur. Le pôle est en phase de maturité, nous avons 450 membres, nous avons porté plus de 500 projets labellisés pour un budget total de 1 228,43 millions d’euros, nos fondateurs sont toujours là et actifs au board. Dans notre cahier des charges nos partenaires publics attendent de nous un investissement fort dans la transition énergétique, dans les solutions technologiques nécessaires pour surmonter les crises, dans la réindustrialisation. Comment refuser un tel défi ? » Confronté à cette nouvelle responsabilité, il sent bien qu’il faudra être un peu moins technicien et se concentrer sur le management des équipes, sur la stratégie et la prospective pour renouveler le label du pôle : « il faudra nous réinventer nous-mêmes ».
Liens utiles :
> Le Pôle Mer Méditerranée veut intensifier son action en faveur de l’innovation maritime
> [Maritime] Les pôles Mer de Méditerranée et d’Atlantique créent une joint-venture