Un investissement de 26 millions d’euros pour Eiffage
Eiffage a obtenu en fin d’année dernière le permis de construire pour les trois premiers bâtiments en entrée de la zone Morandat. Le chantier va démarrer dans quelques semaines. Cette première phase va accueillir des bureaux sur deux étages pour environ 4 500 mètres carrés de surface. La deuxième phase sera consacrée à des activités plus industrielles avec des locaux plus grands. Eiffage va déposer le permis de construire de cette seconde phase « dans le courant du premier semestre de l’année », annonce l’entreprise. Les travaux commenceront en fin d’année. Au total, Eiffage investit 26 millions d’euros dans ce programme qui doit accueillir à terme 400 emplois. Il doit largement contribuer au projet global de la Ville de Gardanne : « Plus d’un millier de personnes travailleront sur le site en 2023 et à plus long terme, on espère passer les 2 000 pour revenir au niveau d’emploi de l’époque de la mine », espère Roger Meï. Au final, il ne reste plus que quatre lots à commercialiser : deux terrains dans la pinède pour du tertiaire et un usage mixte, un bâtiment à réhabiliter à côté du bureau de recherches géologiques et minières et enfin un grand terrain au sud du site Morandat. « Nous souhaitons le commercialiser en une seule fois pour un grand projet industriel », explique Nicolas Fortuit.
Un appel à projet pour l’hôtel et le restaurant gastronomique
Pour faire vivre la zone Morandat et tous ses futurs salariés, la mairie a également prévu de créer toute une gamme de services associées. A commencer par un hôtel qui doit s’installer au milieu de la pinède au nord du site. L’établissement trois étoiles proposera une centaine de chambres. L’exploitant n’a pas encore été choisi. La Ville va lancer un appel à projets dans le courant de l’année pour sélectionner le groupe hôtelier. « Nous avons déjà de nombreuses demandes de grands groupes français et internationaux », glisse Nicolas Fortuit. Ce concours sera également l’occasion de choisir le candidat pour un projet parallèle : la création d’un restaurant gastronomique en haut du chevalement avec une vue panoramique sur toute la région. La mairie aura mis plus de quinze ans à réunir les fonds nécessaires à son projet de revitalisation de la zone.
Au final, le budget total est estimé « entre 200 et 300 millions d’euros », indique Nicolas Fortuit dont 10% d’argent public. Ces 20 millions de fonds public ont notamment servi à financer la pièce maîtresse du site : le Puits de science, un tiers lieu de culture scientifique qui doit faire écho à l’histoire minière de Gardanne tout en faisant la transition avec les nouvelles technologies. Au total, le musée s’étendra sur 4 000 mètres carrés dans les anciens locaux des mineurs mais les architectes vont aussi travailler sur le réaménagement du hall des mineurs qui accueille aujourd’hui l’hôtel d’entreprises. « On va créer des passerelles entre les espaces publics et l’hôtel d’entreprise avec notamment des gradins dans le hall des mineurs et une scène pour des événements », décrit Jean-Jacques Hubert du cabinet d’architectes H2O.
Pour l’exploitation du musée, les partenaires réfléchissent encore. « On va créer un comité d’orientation en mars prochain pour plancher sur ces sujets, explique Nicolas Fortuit, le directeur de la Semag (société d’économie mixte d’aménagement de Gardanne). Tout est encore ouvert. On va voir avec les collectivités participantes le choix le plus judicieux. Ça pourra passer par une DSP, une exploitation en régie ou un Société publique locale », avance-t-il.
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