Il arrive parfois que le numérique se mette au service du vivant. La jeune société Karma, créée en mars 2021, et incubée cette année à la Belle de Mai (3e), inaugurera le 22 mai – journée mondiale de la biodiversité – son « moteur de recherche qui agit pour préserver la biodiversité et le bien-être animal », comme elle l’annonce dans un communiqué publié le 16 mai. La plateforme web entend ainsi financer des associations engagées sur ces enjeux. D’après Yann Kandelmann, co-fondateur du moteur de recherche : « si seulement 1% des utilisateurs de Google décident d’utiliser Karma, cela permettra de financer des actions de protection de la biodiversité et des animaux à hauteur de plus de un milliard de dollars par an, soit plus de deux fois le budget des Nations unies sur ces sujets ».
Karma a été fondée par Yann Kandelman et Antoine Maurel. Tous deux spécialistes du numérique, ils se sont rencontrés chez Orange où ils ont travaillé ensemble pendant environ dix ans. Préoccupés par les enjeux écologiques – et membres de la Fresque de la Biodiversité – ils ont souhaité « mettre à profit leurs connaissances de l’écosystème et des business models du web pour contribuer à préserver le vivant ».
Comme sur n’importe quel autre moteur, « chaque recherche affiche des liens sponsorisés », indique la start-up. Mais contrairement aux sites classiques, Karma reverse 50% des bénéfices générés par ces annonces à des associations qui luttent pour protéger le vivant. Pour l’heure, elle en a retenu trois : Notre affaire à tous, L214 et Aspas. La société précise que « rien ne change pour l’utilisateur lorsqu’il fait ses recherches ». Si ce n’est que les internautes ont accès à un module “learn and act” – un fil d’actualité (articles, podcasts, vidéos…) pour s’informer au quotidien sur la cause animale, et pour agir notamment via des pétitions en ligne. Le moteur est accessible sur tous les appareils.
Quelles différences entre Karma et Ecosia ?
L’engagement de Karma n’est pas sans rappeler celui d’une autre plateforme lancée en 2009. Bien connu du grand public, Ecosia est un moteur de recherche qui reverse 80 % de ses bénéfices à des associations à but non lucratif. Mais, contrairement à Karma, qui privilégie la protection des animaux, Ecosia finance majoritairement des programmes de reforestation. La plateforme allemande plante des arbres dans une quinzaine de pays, dont la Tanzanie ou encore le Burkina Faso. D’autres moteurs de recherches fonctionnent de la même manière ; Lilo, Preeska, YouCare, Ecogine etc. Autant de plateformes qui reversent une partie de leurs revenus à des associations de soutien à la recherche médicale, ou à la protection de l’environnement.
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