L’affaire remonte au 30 octobre 2024. Elle est retracée dans un communiqué du procureur de la République Nicolas Bessone dans un communiqué diffusé vendredi 16 mai après la perquisition, qui s’est déroulée le 15 mai 2025 sans incident, au domicile et dans les locaux de la permanence électorale du député LFI des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu.
Le 30 octobre dernier donc le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire des chefs de vol, recel de vol, harcèlement moral par utilisation d’un service de communication en ligne, mise en danger par révélation d’informations relatives à la vie privée par voie de communication en ligne, atteinte au secret des correspondances, confiée à la brigade financière de la police judiciaire de Marseille.
Cette ouverture d’enquête faisait suite à une plainte déposée le 2 octobre 2024 entre les mains du procureur de la République par Isidore Aragones, avocat et ex-président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives) de Marseille. « Ce dernier avait été missionné au sein de la société Laser Propreté le 12 septembre 2024, alors en plein conflit social, pour prendre la tête du conseil d’administration, sans n’avoir jamais été actionnaire ni n’avoir exercé de responsabilité dans la société auparavant. Il démissionnera de ses fonctions le 2 octobre 2024. »
Avant ce départ retrace le procureur, « le 19 septembre 2024, une délégation syndicale de la CGT composée d’une centaine de personnes, envahissait les locaux de la société Laser Propreté et y restait durant trois heures afin d’obtenir du nouveau président du conseil d’administration des explications et des engagements. Au départ de la délégation, le plaignant s’apercevait qu’une pochette avait été dérobée dans son bureau qui contenait des documents ayant trait à sa vie privée. Or le 24 septembre 2024, « Sébastien Delogu diffusait sur son compte Instagram, fort de 95 000 abonnés, une grande partie des documents dérobés à Isidore Aragones, en évoquant ses liens avec l’Etat d’Israël , ainsi que ses projets financiers personnels, et en précisant que des gens bienveillants les leur avaient transmis. »
Les investigations se poursuivent
La perquisition, qui s’est déroulée jeudi 15 mai 2025, au domicile et dans les locaux de la permanence électorale de Sébastien Delogu, a eu pour objectif de rechercher les documents volés à la victime et de permettre d’identifier les personnes qui ont commis ce vol. Les investigations se poursuivent afin d’identifier l’ensemble des auteurs de ces faits et de déterminer les responsabilités précise Nicolas Bessone.
Le représentant du ministère public observe que « contrairement à la communication erronée relayée dans la presse et sur les réseaux sociaux notamment par Sébastien Delogi, ces perquisitions sont donc sans aucun lien avec l’article 40 dont ce dernier a saisi, en son seul nom, le procureur de la République de Marseille le 5 septembre 2024. Cet article 40 visait des faits possiblement reprochables aux dirigeants de la société Laser Propreté sous les qualifications de faux et usage de faux, abus de biens sociaux, escroqueries aux organismes sociaux et travail dissimulé et était accompagné d’une clé USB contenant divers documents. »
Ces faits ont fait l’objet d’une ouverture d’enquête préliminaire le 16 septembre 2024 confiée à la brigade de la criminalité financière. Cette enquête est toujours en cours. Les perquisitions opérées au domicile et dans les locaux de la permanence parlementaire de Sébastien Delogu ne visaient aucunement la récupération des documents transmis dans le cadre de l’article 40 précité comme il a été à tort affirmé.