Le ciel est toujours sombre sur le secteur du bâtiment. La Capeb (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment des Bouches-du-Rhône) annonce dans un communiqué du 12 mai, que l’activité des entreprises artisanales du bâtiment à diminué de 1,5 % en volume durant le premier trimestre 2024, par rapport au 1er trimestre 2023. Bien que le ralentissement de l’activité soit perceptible dans toutes les régions, il reste néanmoins limité ce trimestre en région Sud et en Corse, avec une baisse de 0,5 %.
Parmi les indicateurs, la moyenne des carnets de commandes des professionnels de l’artisanat du bâtiment à la fin du 1er trimestre 2024 qui s’établit à 74 jours de travail. Elle est en baisse de 13 jours par rapport à l’année précédente. Le secteur de la construction neuve rencontre quant à lui, le plus de difficultés selon la Capeb des Bouches-du-Rhône, (bien que l’activité diminue moins fortement que lors du dernier trimestre 2023). Cette baisse se chiffre à 3,5 % en volume ce trimestre par rapport au 1er trimestre 2023, contre -4,5 % au 4e trimestre 2023.
Une faible croissance des travaux de performance énergétique
L’un des facteurs contribuant au ralentissement de l’activité est la faible croissance des travaux de performance énergétique, qui n’ont augmenté que de 0,5 %, comparativement à une augmentation de 1,5 % au trimestre précédent. « Ce phénomène a un impact sur l’activité d’entretien et d’amélioration du secteur du bâtiment, qui enregistre son premier recul depuis le début de la crise sanitaire (-0,5 %) », précise la confédération.
Le BTP sonne l’alerte sur le manque de construction de logements
De plus, le nombre de ventes de logements anciens continue de diminuer depuis août 2021. En janvier 2024, ce nombre est inférieur de 22 % à celui de janvier 2023. Parallèlement, « les crédits à l’habitat accordés au 3e trimestre 2023, qui sont à plus de 80 % destinés à l’achat de logements anciens, sont toujours en recul », souligne la CAPEB des Bouches-du-Rhône.
La Capeb des Bouches-du-Rhône affirme que ce ralentissement de la croissance est en partie imputable à la réforme MaPrimeRénov, entrée en vigueur le 1er janvier 2024. « Cette réforme, axée sur les rénovations globales, plus coûteuses et complexes, s’est déroulée dans un cadre en partie inadapté aux réalités du terrain. En effet, les autorisations et les mises en chantier demeurent mal orientées, enregistrant respectivement une baisse de 21,8 % et 25,2 % sur une période cumulée de 12 mois jusqu’à février 2024. »