En Région Sud, 3 000 décès précoces seraient liés à la pollution de l’environnement, et ce chiffre monte à 1,4 million de décès prématurés en Europe. Si bien que 67% des Français s’estiment éco-anxieux, selon une étude de l’Ifop publiée en 2022. Les citoyens attendent de fait une action forte et concrète des pouvoirs publics pour réduire ces risques sanitaires. L’État, la Région Sud et l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur, se sont réunis à l’hôtel de région le 12 juin pour lancer le 4eme plan régional Environnement santé entre 2023 et 2028, dans le cadre d’un plan national, devant un parterre de professionnels de santé.
« Nous devons construire un 4e plan régional santé environnement avec les jeunes et pour les jeunes. Le dernier plan était trop généraliste. Nous devons développer une meilleure collaboration avec les professionnels », convient Renaud Muselier, le président de la Région Sud. Entre 2015 et 2021, ce plan PRSE 3 a labellisé 182 projets permettant des avancées dans la prévention des risques auditifs chez les jeunes ou la formation avec 500 nouvelles places d’étudiants infirmiers et 540 places d’étudiants aides-soignants. L’ancien médecin souligne en parallèle « la réussite » de la mise en place du pass santé jeunes distribué à 12 000 jeunes de moins de 26 ans depuis son lancement en 2021.
Mieux partager les connaissances et réduire les risques sur la santé
« Nous voulons agir contre l’éco-anxiété qui touche particulièrement les jeunes générations », évoque à son tour Denis Robin, le directeur général de l’ARS Paca. A la table des négociations pour définir les grandes actions à mettre en place de ce plan, une quarantaine de jeunes professionnels de santé se sont déplacés pour l’occasion.
Quelques priorités ont été données lors de la plénière. D’une part, le plan doit améliorer le partage de connaissances « fiables et incontestées très difficiles à obtenir », souligne Denis Robin. La diffusion de ces informations permettra de mieux sensibiliser les jeunes sur les liens entre l’environnement et la santé et ainsi former les professionnels sur les risques sanitaires liés à l’environnement, comme le Covid-19 en a été l’illustration.
Renaud Muselier précise d’autre part que les grandes orientations resteront les mêmes « l’air, la terre et l’eau », c’est-à-dire la préservation de la qualité de l’air en partenariat avec Atmosud, la sécurisation de la qualité des eaux en luttant contre la sécheresse et la prévention des maladies vectorielles transmises par les moustiques tigres ou encore des de la prolifération des espèces exotiques comme l’ambroisie ou les chenilles processionnaires.
Si les axes sont dessinés, la « méthode de travail reste à définir, explique le directeur de l’ARS Paca, pour mettre en place des actions très rapides communes par communes. » Une concertation publique se déroulera fin 2023 pour confronter les actions prioritaires du plan tripartite avec les volontés des citoyens.
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