Pour faire cette analyse, les observateurs ont besoin de composants qui permettent de capter ces couleurs. Les machines de l’Espace Photonique permettent de fabriquer ces composants. Ces derniers sont constitués de couches très fines, nanométriques (soit un millième de l’épaisseur d’un cheveu). Le dépôt des multiples couches permet de créer un composant qui va décrypter cette fameuse lumière. Bienvenue dans l’infiniment précis…
Thomas Begou, enseignant-chercheur d’Aix-Marseille université nous fait visiter ci-dessous l’Espace Photonique, ses salles blanches et ses machines capables de fournir une prestation de A à Z, de la définition, à la réalisation d’un prototype jusqu’au produit final.
Le boom des télécoms puis du numérique : des besoins gigantesques
L’activité couches minces est historique au sein de l’Institut Fresnel. Créé en 2000 à partir de trois laboratoires, spécialisé dans l’optique et la photonique, l’Institut regroupe 200 personnes au sein d’une Unité mixte de recherche avec trois tutelles : Aix Marseille Université, le CNRS et l’Ecole Centrale de Marseille. L’Espace Photonique est né lui en 2015. Le développement des activités de recherche et les liens avec le monde économique se sont accélérés au tournant des années 2000 avec le boom des télécoms et la technologie du multiplexage en longueur d’ondes. « Dans une fibre on peut envoyer énormément d’informations avec des couleurs différentes qui ne se mélangent pas. » observe M. Lumeau.
Pour réaliser cette prouesse, il a fallu des composants en couches minces optiques. Pour réussir à répondre aux besoins, il a fallu investir dans de nouveaux équipements. Le Contrat de plan Etat – Région, le Département, l’Europe, la Ville comme les trois tutelles, ont investi un total de 5 millions d’euros : 2, 5 M€ ont servi aux salle blanches, 2,5 M€ ont financé les équipements pour produire, contrôler, nettoyer… les composants.