Après deux semaines de procès, et au terme d’un réquisitoire qui aura duré plus de sept heures, les deux procureurs ont réclamé mercredi 31 mars à l’encontre de l’ancien sénateur (DVG) Jean-Noël Guérini, une peine de quatre ans de prison – dont deux ans ferme, une amende de 70 000 euros et une inéligibilité de cinq ans pour « prise illégale d’intérêts. »
La justice reproche à l’ex-président du conseil général des Bouches-du-Rhône d’avoir favorisé son cadet pour l’obtention d’un terrain dont il avait besoin pour agrandir une décharge à La Ciotat. Jean-Noël Guérini dispose tout de même d’une possibilité d’aménagement.
Contre son frère Alexandre, chef d’entreprise spécialisé dans le traitement des déchets, le ministère public a requis huit ans de prison ferme, un mandat de dépôt et une amende de 500 000 euros pour « trucage de marché public ». Le dirigeant de la société SMA Environnement est soupçonné de blanchiment aggravé, d’abus de confiance ou encore de trafic d’influence.
SMAE d’Alexandre Guérini : exclusion des marchés publics
Plus précisément, dans l’affaire de la décharge du Mentaure, Alexandre Guérini est accusé d’avoir utilisé la position de son frère Jean-Noël pour contourner les procédures de marchés publics, s’enrichir et éliminer la concurrence. Pour son entreprise, la SMAE, le parquet de Marseille requiert 1,5 million d’euros d’amende et une exclusion définitive des marchés publics.
Dix autres prévenus (élus, fonctionnaires territoriaux et dirigeants de sociétés), soupçonnés d’avoir pris part au « système Guérini », comparaissent à leurs côtés et risquent jusqu’à un an de prison ferme. Le procès se poursuit avec les plaidoiries de la défense jusqu’au 9 avril.
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