Farouchement opposé à la réforme de la loi dite « PLM », qui vise à modifier le mode de scrutin dans les trois principales villes françaises, à Paris, Lyon et Marseille, Renaud Muselier ne décolère pas. Dans une tribune publiée dimanche 6 avril dans les colonnes de La Tribune dimanche, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur dénonce « un texte qui se résume, en réalité, à du tripatouillage électoral. »
« À moins d’un an du scrutin municipal, les Parisiens qui portent cette réforme vantent une grande simplification pour l’électeur : il n’en est rien, fulmine l’élu. Où se trouve la simplification dans la mise en place de deux urnes, voire trois à Lyon, au lieu d’une seule aujourd’hui ? Dans ce tripatouillage, quelle place pour les compétences de nos mairies d’arrondissements ? À Paris, à Lyon, comme à Marseille, aucun consensus technique et politique n’est trouvé. Ce texte, porté en urgence, est une absurdité politique, technique et financière. »
Loi PLM : le texte en débat à l’Assemblée nationale ce lundi 7 avril
La proposition de loi « PLM », initialement portée par le député Renaissance de Paris Sylvain Maillard, et soutenu par le gouvernement et le chef de l’État, Emmanuel Macron, a été approuvé mercredi 2 avril en commission des lois de l’Assemblée nationale, ouvrant la voie à un examen en séance publique, ce lundi 7 avril dans l’hémicycle.
Le texte prévoit d’instaurer deux scrutins distincts pour les trois villes, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour élire ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique. Actuellement, les électeurs votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers d’arrondissement, et les élus du haut de la liste siègent à la fois au conseil d’arrondissement et au conseil municipal. Un mode de scrutin contesté par certains, qui peut aboutir à l’élection d’un maire ayant réuni une minorité de voix, et qui conduit à ce que l’élection se joue dans une poignée d’arrondissements clés.
Un texte qui divise au sein même des partis
A moins d’un an des prochaines élections municipales, la réforme divise à la fois la coalition gouvernementale et l’opposition, principalement Les Républicains et le Parti socialiste, dont les positions varient selon la ville et les intérêts, notamment à Marseille.
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