Le 21 mars à Marseille, et simultanément à Nice, les équipes régionales de Grant Thornton ont proposé à leur entourage une intervention conjointe avec Bpifrance sur le thème de la Responsabilité sociétale des entreprises, ses risques et ses opportunités. Le coût croissant de ne pas adopter une telle stratégie et les possibilités variées de financement en soutien des entreprises ont été tour évoqués.
L’intervenant spécialisé en transformation durable, Jimmy Dubois, a indiqué qu’au plan financier, la Banque de France intègrera de plus en plus la RSE dans la cotation de crédit des entreprises, ce qui aura un impact sur l’accès au crédit et le coût du crédit. L’extra-financier devient aussi un critère pour obtenir les marchés des grands donneurs d’ordre publics ou privés, fidéliser les consommateurs et gérer ses ressources humaines et sa marque employeur. La RSE est devenue discriminante dans certains choix. La pression réglementaire (comme la directive européenne CSRD) peut être abordée comme une obligation de conformité, mais également sous un angle “business”, permettant d’optimiser le modèle d’affaires et même de faire des économies, notamment autour des flux en eau, énergie, déchets. Et si la transition RSE se finançait par elle-même ?
Camille Schneuwly, en charge à Bpifrance de la coordination du plan climat sud, qui était intervenue lors des 1ères Rencontres de la finance verte et solidaire organisées par Gomet’ fin 2023 à Marseille, a pour ambition de résoudre la distorsion entre la proportion des dirigeants d’entreprises qui sont convaincus qu’il faut agir (80% d’entre eux) et ceux qui agissent effectivement (30% seulement).
Outre l’animation de la communauté du coq vert qui réunit les entrepreneurs engagés dans la transition écologique, les trois piliers d’action retenus par BPI pour agir sur le climat mais aussi la biodiversité sont d’accompagner la transition des entreprises, la croissance des greentech (innovations technologiques écologiques) et le soutien à l’énergie décarbonée. Dans ce but, BPI diffuse divers financements (en co-financement avec les acteurs bancaires privés) comme prêts verts, subventions, prise en charge d’études par experts agréés, pour toutes tailles et tous secteurs d’entreprises. Et savez vous qu’il existe un programme de Volontariat Territorial en Entreprise Vert, financé par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités et l’Ademe, pour embaucher un jeune dédié (sur le modèle du Volontariat International en Entreprise via Business France) ?