La tournée des soutiens se poursuit. À moins d’une semaine du second tour municipales, dimanche 28 juin, Le Printemps Marseillais continue de recevoir des personnalités venues de quatre coins de France. Après le maire de Grenoble, Eric Piolle, ou le député européen écologiste Yannick Jadot, ce sont Olivier Faure, secrétaire national du Parti Socialiste (PS) et Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Ecologie les Verts (EELV) qui sont venus prêter main forte à la tête de liste du Printemps Marseillais, Michèle Rubirola, lundi 22 juin.
Une visite censée illustrer la synergie de deux des mouvances politiques du Printemps Marseillais. Entourée de ses deux soutiens et ses co-têtes de liste – Benoît Payan, Olivia Fortin, Yannick Ohanessian et Jean-Marc Coppola – la candidate du rassemblement de gauche a déambulé dans les rues de Marseille, du Panier à Saint-Barnabé, s’arrêtant au gré des rencontres avec les passants pour échanger avec eux, par exemple sur le manque de bibliothèques dans la Ville.
Celle qui est arrivée en tête du premier tour des municipales, en mars dernier, n’a pas choisi le quartier du Panier pour rien. Le cœur de la cité phocéenne est particulièrement frappé par le mal-logement. Dans le plus vieux quartier de France la candidate n’a pas manqué de s’arrêter plusieurs fois au bas de certains immeubles à la façade lézardée de fissures. Elle rappelle pour Gomet’ les principales mesures de son programme pour lutter contre cette problématique : « Notre priorité est de s’occuper des délogés en trouvant des solutions pérennes pour les reloger et faire un recensement de tous les logements en situation de péril imminent ».
Le Printemps Marseillais joue à fond la carte de l’unité
Première étape hautement symbolique de cette balade «de campagne » : le parvis de la mairie de Marseille, où Michèle Rubirola s’est dite « ravie d’accueillir la famille écologiste, la famille socialiste, toutes les forces de gauche et les citoyens ». « Un bel arc humaniste », selon la formule maintes fois répétée par les membres du Printemps Marseillais. Bras dessus, bras dessous, embrassades à tout-va : tout le long de la déambulation, la « famille » du Printemps, composée d’une multitude de partis, a voulu jouer à fond la carte de l’unité à quelques jours du scrutin. Michèle Rubirola laisse cependant planer le doute sur la façon dont s’organisera la gouvernance entre PS, EELV et les autres dans l’hypothèse de la victoire du Printemps : « Laissez-moi d’abord être élue maire et ensuite nous verrons ! », lâche mi-agacée, mi-souriante la candidate’.
Olivier Faure, pour sa part, verrait bien se créer un « Printemps National » : « J’y travaille depuis le début. C’est un exemple typique de ce qu’il faut faire : il faut en finir avec les combats de coqs entre partis, l’important est de pouvoir avancer ensemble », affirme-t-il au micro de Gomet’.
Même son de cloche du côté de Julien Bayou pour justifier l‘intégration au second d’EELV au sein du Printemps Marseillais : « L’enjeu est de mettre un terme à l’ère Gaudin, qui a abîmé Marseille, et de tracer un chemin d’espoir. Ce chemin, c’est l’écologie. Je suis heureux en tant qu’écologiste qu’on puisse cheminer ensemble ». Une urgence en particulier se fait sentir, pour le secrétaire national d’EELV : « La question de la santé environnementale est primordiale : on souffre de pollution à Marseille et de ne pas pouvoir se loger et chauffer correctement. Le logement présente ainsi un double enjeu : social et écologique », dénonce-t-il, faisant allusion au drame de la rue d’Aubagne, survenu le 5 novembre 2018.
La semaine de campagne est loin d’être terminée pour Michèle Rubirola : la valse des visites va se poursuivre avec notamment les venues du député européen Raphaël Glucksmann mardi 23 juin et celle de l’ancien candidat PS à la présidentielle de 2017 Benoît Hamon jeudi 25 juin.
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