Comme nous l’annoncions précédemment, le cabinet parisien Schmidt Brunet Litzler (SBL), spécialisé en droit des affaires, vient de créer une antenne à Marseille, localisée au 6 cours Pierre Puget, dans des locaux partagés avec un autre cabinet d’avocats. A la tête de ce nouveau cabinet, qui couvre toute la région Sud, Maître Marie André-Nivet. Marseillaise de naissance, elle exerce dans un premier temps au siège parisien, dès 2010, avant de s’inscrire au barreau de Marseille en décembre 2021. Après plusieurs formalités administratives, SBL a pu officialiser l’ouverture de son cabinet le 23 mars dernier. Actuellement seule associée en permanence dans la cité phocéenne, Me Marie André-Nivet assure le lien avec les autres associés du groupe et a pour mission de développer la clientèle marseillaise de SBL. Un premier pas, qui appelle un développement plus large dans le Sud-Est d’ici les prochains mois. Interview.
Marseille est la seule ville où SBL est physiquement présent hormis Paris. Pourquoi le choix de s’implanter dans la cité phocéenne ?
Marie André-Nivet : D’abord, nous avions déjà plusieurs clients dans le Sud, notamment à Marseille, Aix (Cyria), Gardanne (Alteo) ou Toulon (E-sense of Blue). L’intérêt de disposer d’un cabinet sur place permet de leur rendre directement visite. Le lien humain est très important pour SBL, afin de véritablement connaître l’activité de nos clients, principalement des entreprises, et de se rendre compte de leurs problématiques. C’est aussi une façon de créer un lien de confiance.
« Il y a un dynamisme entrepreneurial inégalé dans la région, dans des secteurs aussi variés que le nautisme, la mode, la joaillerie ou la restauration »
Me Marie André-Nivet
Avant même d’officialiser la création de l’antenne, je réalisais déjà des allers-retours entre Paris et Marseille. Au final, j’ai eu envie de retrouver ma ville natale et cela coïncidait avec l’envie de SBL de recréer une antenne dans le Sud. Car historiquement, il y a en a déjà eu une ! A l’époque, le cabinet s’appelait Schmidt-Brunet et avait formé un groupement d’intérêt économique avec d’autres cabinet d’avocats. Ce groupement s’est ensuite séparé… Ce lien dans le Sud nous manquait. Il y a un dynamisme entrepreneurial inégalé dans cette région, dans des domaines variés comme le nautisme mais aussi la mode, la joaillerie ou encore la restauration… Enfin, Marseille est une juridiction importante : le tribunal de Commerce a une compétence particulière en droit des affaires.
Vous êtes pour l’instant seule au sein du cabinet marseillais. Comment gérez-vous toute cette zone ?
M. A-N : Je suis seule physiquement mais je suis en permanence en contact avec mes quatre autres associés : Audrey Tannou, Delphine Brunet, Philippe Schmidt et Bénédicte Litzler. Chacun d’entre nous a sa spécialité : pour ma part, il s’agit du droit de la propriété intellectuelle et industrielle. Lorsqu’un client me consulte sur une question, par exemple, de droit social ou fiscal, je le mets en relation avec un de mes collègues au sein du cabinet parisien. Les associés peuvent se déplacer depuis Paris pour venir, si besoin.
L’espace ne doit pas être une contrainte. Notre ambition est de proposer une approche transversale du droit des affaires, pour accompagner nos clients dans tout leur parcours juridique depuis la création de leur entreprise, que cela soit sur le plan social, fiscal, intellectuel, commercial ou sur les données personnelles. C’est cela qui nous démarque : il est rare qu’un cabinet couvre tous les aspects d’une discipline.
Envisagez-vous des recrutements ?
M. A-N : Oui. Des recrutements de collaborateurs et staff sont prévus pour forger une équipe solide qui s’occupera de toute cette zone Sud-Est. Elle s’ajoutera aux 20 personnes qui exercent déjà sur Paris car même s’il y a deux entités physiques, le cabinet SBL reste une unité. En revanche, il n’est pour l’instant pas prévu d’intégrer un autre associé à ce jour. Chez SBL, on devient généralement associé au bout de plusieurs années au sein du cabinet, lorsqu’un lien de confiance s’est instauré.
Vous faites partie du réseau international d’experts comptables et d’avocats MSI, qui couvre 100 pays. En quoi le fait de s’implanter à Marseille renforce-t-il votre présence dans ce réseau ?
« 50% de notre clientèle est à l’international »
Me Marie André-Nivet
M. A-N : 50% de la clientèle de SBL a des activités à l’étranger. Nous sommes présents dans de nombreux pays. L’avantage de faire partie de réseaux comme MSI ou l’Inta (International Trademark Association, réseau international de professionnels qui oeuvre pour la protection des marques et de la propriété intellectuelle) permet d’être en relation avec des confrères du monde entier. Ainsi, lorsque l”un de nos clients rencontre une problématique qui traverse les frontières, nous pouvons nous adresser à ces confrères de confiance pour faire le point sur la législation dans leur pays, par exemple. Le but, c’est de montrer au client que l’on peut tout centraliser en interne, sans qu’il ait à recourir à deux cabinets différents, parfois sur deux continents différents. Cela aussi nous distingue d’autres cabinets d’affaires. Le fait de renforcer notre présence dans le Sud de la France permet d’élargir notre offre à la fois pour les clients locaux et internationaux. Finalement, les maîtres-mots de la stratégie de SBL sont les suivants : internationalisation, centralisation et transversalité.
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