« Un projet aberrant et irresponsable ». C’est ainsi qu’est qualifié le projet de construction de logement sociaux sur le site de Saint-Victor à Cabriès par ses détracteurs. Depuis quelques temps, une pétition en ligne a vu le jour pour contrecarrer cette construction, qui a recueilli pour l’instant quelque 763 signataires.
Une contestation menée de front par Amapola Ventron, ancienne adjointe à la mairie de Bouc-Bel-Air et candidate Génération Ecologie arrivée en tête au premier tour à Cabriès-Calas. Elle est également à l’origine de la pétition, même si c’est un collectif citoyen qui l’a reprise aujourd’hui. Elle pointe du doigt un double problème : tout d’abord, un risque sanitaire lié à la station d’où part une ligne électrique à très haute tension (400 000 volts) à proximité du site, ce qui représenterait un danger cancérogène pour les futurs habitants du site. Ensuite, les risques de pollution en raison du grand nombre de voitures qui circuleront dans cette zone une fois les habitations construites. En effet, le site de Saint-Victor se situe à 3 kilomètres du centre-ville, rendant l’utilisation de la voiture indispensable. Une méthode d’urbanisme « du siècle dernier » pour Amapola Ventron : « Je comprends la nécessité de construire des logements sociaux, mais nous avons la possibilité de le faire autrement, en construisant autour du centre-ville ».
« Une pétition mensongère » pour le maire de Cabriès Hervé Fabre-Aubrespy
Cette pétition ne vient pas à point nommé pour le maire de la ville Hervé Fabre Aubrespy, mis en ballottage au premier tour des élections. L’édile défend son projet : « Ce permis date du 17 novembre 2016 et a fait depuis l’objet d’une révision en mars 2017», explique-t-il. Si le projet a été effectivement l’objet d’un recours gracieux puis d’un recours contentieux, des modifications auraient été apportées sur demande du tribunal administratif pour que le projet soit validé par l’instance préfectorale, ce qui aurait été le cas le 13 mars dernier selon le maire. Ces modifications comprennent notamment un raccordement à la station d’eau communale pour éviter tout risque de pollution de l’eau. Ces travaux seraient pris en compte par Bouygues, le promoteur du projet, dans le cadre d’un Projet Urbain Partenarial (PUP).
Pour Hervé Fabre Aubrespy, il s’agit donc d’une pétition « mensongère », à des fins électoralistes. Amapola Ventron, de son côté, estime agir en « citoyenne, qui dénonce un manque de transparence » concernant la procédure de délivrance du permis de construire. La candidate envisage d’ores et déjà d’écrire au préfet qui pour l’heure ne s’est pas exprimé sur les dernières modifications du permis de construire.
A quelques jours du second tour des municipales, la controverse autour du site de Saint-Victor, vieille de plusieurs années, remonte à la surface.
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