« De la Major à Mazargues, une balade dans Marseille, une traversée de la République. » C’est par ses mots qu’a rendu hommage à Jean-Claude Gaudin le président de la République Emmanuel Macron. L’hommage a été lu lors des obsèques de l’ancien maire de Marseille, jeudi 23 mai, par Patrice Faure, le directeur de cabinet du chef de l’Etat, ce dernier étant bloqué en Nouvelle-Calédonie.
Il n’est pas le seul a avoir adressé un dernier adieu à l’homme politique marseillais : dans la cathédrale de la Major, la jauge de 1500 personnes a atteint son maximum, sans compter quelques centaines de passants qui assistaient à la cérémonie au travers d’écrans géants, sur le parvis de la cathédrale, selon les chiffres fournis par la Ville et le diocèse de Marseille. Auparavant, le cortège funéraire, parti de Mazargues, a fait une pause devant la mairie, comme un dernier adieu à l’Hôtel de Ville occupé 25 ans par l’ex-maire.
Parmi les invités, plusieurs personnalités politiques locales et nationales, de droite comme de gauche, mais aussi quelques célébrités, étaient présentes. Au premier rang, aux côtés de Claude Bertrand, compagnon de route de Jean-Claude Gaudin, étaient ainsi présents l’ancien président Nicolas Sarkozy (LR), mais aussi la Première dame Brigitte Macron. Aperçus également, le président du groupe Les Républicains au Sénat Bruno Retailleau, le président du Sénat Gérard Larcher, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, la secrétaire d’Etat Sabrina Agresti-Roubache, l’animateur Jean-Pierre-Foucault, le chef marseillais Gérald Passédat, le président de l’OM Pablo Longoria, le président du parti LR Eric Ciotti, ou encore le prince Albert II de Monaco. S’ajoutaient à cette assemblée l’ensemble des politiques locaux : la présidente de la Métropole et du Département, Martine Vassal, le président de la Région Sud Renaud Muselier, et la plupart des élus de la Ville, de la majorité comme de l’opposition. Initialement annoncé, l’autre ancien président François Hollande n’était finalement pas présent.
Prises de parole de Larcher, Moraine, Payan
« Dans la vie comme dans la mort, Jean-Claude Gaudin continue de faire ce qu’il a toujours aimé : tisser des liens », sourit le cardinal et archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, qui présidait la cérémonie. L’unité politique, affichée depuis l’hommage rendu à la mairie mardi 21 mai, s’est en effet poursuivie durant la cérémonie. Le maire de Marseille, Benoît Payan l’a appelée de ses vœux : « même si je ne partageais pas vos convictions, je crois comme vous que l’unité politique est notre devoir », scande ainsi l’édile marseillais à l’attention de son prédécesseur. Proche de Jean-Claude Gaudin, son ancien adjoint et actuel conseiller municipal d’opposition (LR) Yves Moraine, qui a également pris la parole, estime pour sa part que « toute entreprise est par nature imparfaite, il n’est pas l’heure de faire le bilan » et qu’il « ne faut pas oublier les réussites indélébiles. » Le président du Sénat Gérard Larcher, dont Jean-Claude Gaudin a été le vice-président de 2014 à 2017 au sein de la chambre haute, évoque « la mémoire d’un homme dont le parcours continuera de marquer la mémoire des Marseillais » et d’un « fin connaisseur de la politique. »
Après les prises de parole, le requiem de Mozart a résonné dans la cathédrale. A l’issue d’une cérémonie qui a duré plus de deux heures, le cortège funéraire est ressorti de la cathédrale pour se diriger vers le cimetière de Mazargues, où Jean-Claude Gaudin a été inhumé.
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