Une occasion gâchée. C’est ce qu’il est ressorti du troisième face-à-face politique organisé par Gomet’, mardi 19 mai en présence de Marine Pustorino et de Sébastien Barles. « Ils ne me satisfont pas » a dit d’emblée la maire DVD des 4e et 5e arrondissements de Marseille au sujet des aménagements cyclables provisoires réalisés par la Métropole. « Cela aurait pu être un tournant, j’en attendais beaucoup » a-t-elle déploré, jugeant ces infrastructures « très peu qualitatives ». Même son de cloche du côté de celui qui est candidat EELV à la mairie de Marseille, pour qui le déconfinement est « l’occasion d’un virage ». « Il y a un risque par l’autosolisme d’augmenter la pollution, elle-même vectrice du virus » juge-t-il.
Et Sébastien Barles d’évoquer Bogota, Berlin et même Saint-Etienne parmi les exemples à suivre. Avec 9 kilomètres de pistes cyclables temporaires programmées dans la cité phocéenne, Marine Pustorino constate que « c’est moins qu’Aix, qui compte six fois moins d’habitants ». Elle ajoute « qu’il ne faut pas prendre le relief comme alibi ». Pour son vis-à-vis du jour, il y a « un énorme retard et un manque de volonté » de la part des autorités en place. Pour lui, « il y a une spécificité marseillaise : c’est la seule ville où continue à avoir une politique du tout-voiture ». Il appelle donc à « réduire la place de la voiture », à « mettre en place des zone de trafic limité »,le tout « pour une ville apaisée ».
Pour autant, pas de fatalité ni pour l’un ni pour l’autre. Si Marine Pustorino juge qu’il faut « donner plus de pouvoir aux Marseillais, aux mairies de secteur », Sébastien Barles préconise « de ne plus investir dans le routier » et « d’inciter au report modal ». Des propositions qui trouveront probablement un écho dans une campagne municipale qui se déconfine de jour en jour….
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