La phase de concertation préalable du public, organisée par RTE depuis le 12 février 2024, relative au projet de ligne électrique très haute tension (THT) prend fin dimanche 7 avril 2024. Elle a permis de recueillir l’avis des parties prenantes sur les différentes hypothèses de localisation de la future ligne électrique à très haute tension entre Fos-Sur-Mer et Jonquières-Saint-Vincent.
Afin de permettre au public de continuer à s’exprimer sur le projet, le Préfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Préfet coordonnateur, a demandé à RTE lors de la réunion de clôture d’organiser une concertation continue du public. Les modalités précises de cette concertation seront précisées dans les prochaines semaines en lien avec la Préfecture précise RTE.
Pendant huit semaines, la concertation préalable a permis au public de s’informer sur le projet et d’éclairer le choix du fuseau de moindre impact des futures installations électriques. Les équipes de RTE sont ainsi allées à la rencontre des habitants et acteurs du territoire lors de trois réunions publiques (également accessibles en direct sur internet) et de sept ateliers thématiques, dont deux dédiés au monde agricole. La réunion de clôture se déroulait jeudi 4 avril à Fos-sur-Mer.
Ligne haute tension RTE : 2700 personnes rencontrées et plus de 630 contributions
Pour assurer l’expression la plus large, le dispositif de concertation a été complété de 12 débats mobiles et de cinq permanences en mairie dans les départements du Gard et des Bouches-du-Rhône. Un dispositif complet qui a permis de rencontrer près de 2 700 personnes et de recueillir plus de 630 contributions écrites sur le projet.
Cette ligne électrique aérienne à très haute tension doit permettre de répondre aux enjeux de la transition énergétique et à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone de la France d’ici 2050, soit une baisse de 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre dès 2030 et de 35% dans l’industrie. D’une puissance de 400 000 volts et d’environ 65 km, la ligne sera située entre les postes électriques existants de Feuillane (à Fos-Sur-Mer) et de Jonquières (à Jonquières-Saint- Vincent dans le Gard). Elle devra être construite dans un fuseau dit de moindre impact, situé au sein d’une aire d’étude validée par le Préfet coordonnateur du projet en novembre 2023.
Comme attendu, les débats ont été parfois vifs de la part d’opposants d’origine diverses à l’instar des gestionnaires des réserves naturelles de Camargue, de La Crau ou des Alpilles (voir la note de positionnement ci-dessous).
Des élus ont également affiché leur opposition au projet à l’instar du maire d’Arles, et président de la communauté de communes Arles Crau Camargue Montagnette, Patrick de Carolis (Horizons). D’autres, comme Isabelle Savon, conseillère régionale, et responsable départementale d’Horizons avec le même Patrick de Carolis, se posent au contraire en défenseurs de la ligne à très haute tension : « C’est un projet d’intérêt général » déclarait-elle au micro de Gomet’ en février dernier (voir ci-dessous).
Les prochaines étapes de la concertation
Quinze jours après la fin de la concertation préalable, le commissaire enquêteur chargé du suivi de la concertation rédigera la synthèse des observations et des propositions du public qu’il transmettra au préfet coordonnateur. Cette synthèse sera rendue publique par RTE et les préfectures des Bouches-du-Rhône et du Gard. Dans un délai de quinze jours à compter de la transmission de la synthèse, RTE formulera l’ensemble des enseignements de cette concertation préalable et les actions qui pourraient en découler.
Lien utile :
RTE lance la concertation sur la ligne électrique aérienne de 400 000 volts entre le Gard et Fos