La start-up marseillaise Unistellar, spécialisée dans la production et vente de télescopes grand-public, a annoncé mercredi 4 avril l’arrivée à son capital de l’industriel japonais Nikon. Ce dernier, déjà partenaire technologique d’Unistellar en tant que fournisseur de l’optique des télescopes, devient actionnaire minoritaire de la société marseillaise basée dans l’immeuble Le Virage (8e).
L’entrée du fabricant nippon s’effectue au travers d’une augmentation de capital, indique Laurent Marfisi, le directeur général et co-fondateur d’Unistellar, joint par Gomet’. Il se trouve en ce moment à Tokyo pour sceller l’accord financier. Les actionnaires fondateurs restent majoritaires à la suite de l’opération qui est également suivie par l’un des fonds déjà présent au capital, précise le dirigeant d’Unistellar, fondée en 2015.
Laurent Marfisi : le choix de l’accélération
Le montant de l’opération n’a pas été communiqué. Laurent Marfisi confie à Gomet’ que l’arrivée du groupe Nilkon suscite l’intérêt de nombreux autres investisseurs. Il n’exclut d’ailleurs pas un nouvel appel au marché dans les prochains mois.
« Soit nous avons le choix de poursuivre notre développement au rythme actuel, et nous sommes d’ores et déjà rentables. Soit nous pouvons aussi accélérer notre feuille de route si nous avons plus de moyens. C’est cette option que nous avons choisie pour atteindre notre objectif de démocratiser au maximum l’astronomie auprès du grand public, explique l’un des quatre co-fondateurs d’Unistellar.
L’objectif d’atteindre les 50 000 télescopes vendus à l’horizon 2025 reste dans les ambitions de l’entreprise, qui espère se développer en Asie où elle pénètre moins le marché qu’aux USA, ou en France.
La communauté d’utilisateurs des télescopes Unistellar est réputée pour son implication dans les observations participatives grâce à des fonctionnalités et une application associées à l’appareil. Récemment, la revue internationale Nature a salué le travail réalisé, au contact de la Nasa, par les utilisateurs des télescopes conçus à Marseille. La fabrication est quant à elle réalisée à Shanghaï.
Après Nikon, d’autres investisseurs intéressés par Unistellar
Avec Nikon, c’est déjà la troisième opération de levées de fonds réalisées par Unistellar. Après une première opération en 2019 (deux millions d’euros pour financer la production des premiers télescopes), un nouvel appel au marché sur deux plateformes de financement, l’une aux Etats-Unis, l’autre en Europe, a permis de réunir plus de quatre millions d’euros en 2021.
En 2020, la société réalisait un chiffre d’affaires de sept millions d’euros. Unistellar emploie une soixantaine de personnes à Marseille et San Francisco.
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