Cinquième édition pour les Rencontres Polytech Entreprises. Comme chaque année, cet événement labellisé Synergie AMU entreprises (SAE) accompagne les élèves-ingénieurs et futurs apprentis ingénieurs dans la professionnalisation de leur cursus, en leur offrant la possibilité d’affiner leur projet professionnel, d’améliorer leur CV ou leur pitch de présentation, et d’entrer en contact direct avec des recruteurs (notamment des cabinets de recrutement spécialisés pour les ingénieurs). Ils étaient près de 450 jeudi 30 mars, au World Trade Center de Marseille, sur le Vieux-Port.
Au programme : ateliers le matin (bar à CV, séance photo professionnelle, espace coaching, conférences), et sessions de « job dating » l’après-midi, auprès de 70 partenaires. Parmi les établissements de formation et entreprises présents ce jour-là, on retrouve notamment les locaux Kedge Business School, IAE Aix-Marseille, Sartorius, Onet, ou encore Airbus Helicopters. Tous se sont mobilisés pour promouvoir leurs services et activités, identifier des profils prometteurs, et attirer de nouveaux talents.
Trois questions à Philippe Pannier, directeur adjoint aux relations extérieures
Quel est l’objectif de cette 5e édition des Rencontres Polytech Entreprises ?
Philippe Pannier : Le but de la journée, c’est de montrer le monde de l’entreprise à nos élèves ingénieurs de 4e année. On évoque le matin plusieurs thématiques : le salaire, le CV… et globalement tous les outils pour optimiser la recherche d’emploi. L’après-midi, c’est la rencontre avec 70 entreprises, et là c’est un job dating. Donc je viens avec mon CV, je cherche un stage, une alternance pour l’année prochaine, ou si je suis en dernière année, je cherche un job.
Chez Polytech, on a neuf filières pour les ingénieurs, donc cela va des biotechnologies jusqu’à la mécanique, en passant par l’informatique. Évidemment, sur les 70 entreprises invitées, on a fait des choix, on a du en refuser, mais on a essayé de couvrir tous les métiers.
Comment a évolué le marché depuis l’année dernière ?
P.P : Le marché est très favorable pour les ingénieurs. Encore plus que l’année dernière. On a évoqué l’informatique, mais ça va au-delà, le numérique marche très bien, l’électronique aussi. Je m’occupe des statistiques cette année d’embauche de la promo sortante ; on est en moyenne à Polytech sur un taux de 90% d’embauche au bout de trois mois, avec 36 500 euros brut en sortie d’école.
Le marché est très favorable pour les ingénieurs.
Donc les ingénieurs n’ont pas de problème d’emploi. Le temps d’embauche est très rapide pour trouver un premier job. Souvent ils en trouvent un même avant la fin du stage. En microélectronique, par exemple, les élèves ont souvent trois ou quatre offres d’embauche. Ils ont le choix, et se font draguer par les entreprises, mais très ouvertement.
Vous laissez une place plus importante à l’apprentissage avec de nouvelles formations, c’est cela ?
P.P : On était la dernière école du réseau Polytech à ne pas faire d’apprentissage. Il y avait bien de l’alternance, en dernière année de cursus, mais on n’avait pas de formation en apprentissage. Donc on a ouvert une première filière en apprentissage, baptisée « système numérique internet des objets », en septembre 2022.
Nous allons ouvrir deux filières existantes, mais sous la voie de l’apprentissage.
Et cette année, en septembre 2023, nous allons ouvrir deux filières existantes, mais sous la voie de l’apprentissage : informatique, vu la forte demande en région, et mécanique énergétique, avec tout ce qui est énergie renouvelable, énergie nucléaire… Donc à Polytech (Marseille), on aura trois filières en apprentissage et neuf filières en formation initiales.
Pourquoi développer l’apprentissage ?
P.P : C’est une demande industrielle, et une stratégie d’école aussi, parce que ça rapporte de l’argent l’apprentissage. On ne va pas se cacher. Et c’est aussi une demande des élèves. Ils veulent aujourd’hui plus de professionnalisation. Certains profils préfèrent apprendre en travaillant au sein d’une entreprise.
Finalement, c’est une demande qui vient des deux mondes, avec une grosse volonté de l’État qui injecte de l’argent dans l’apprentissage, notamment depuis le plan de relance.
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