Mobilisation générale dans les ports français. Après le coup de gueule des transitaires, le 13 février dernier, en écho à celui des transporteurs routiers, ce sont cette fois neuf fédérations professionnelles maritimes et logistiques qui appellent l’État à « une action rapide et coordonnée » face à des mouvements sociaux « d’une rare ampleur » et une situation « intenable ».
Après avoir imposé des arrêts de quatre heures les 20, 24 et 28 février, ainsi que deux journées complètes de grève les 26 et 27 février, la puissante Fédération nationale des ports et docks CGT, qui attend notamment des assurances sur le maintien de ses avantages, en marge de la concertation sur les retraites lancée par le Premier ministre François Bayrou, fait désormais planer la menace d’une paralysie totale de soixante-douze heures les 18, 19 et 20 mars prochains.
Ports : 9 fédérations représentants 2 000 entreprises et 180 000 emplois
Face à ce bras de fer dure, les fédérations professionnelles des manutentionnaires (Unim), des armateurs (Armateurs de France), des ports (UMPF et Ports de France), de la logistique (TLF Overseas), des chargeurs (AUTF), des agents maritimes (AMCF), des pilotes (FFPM) et de l’industrie maritime (Cluster maritime français), qui représentent 2 000 entreprises et 180 000 emplois, alertent dans un communiqué commun, publié le 7 mars, sur une situation devenue « extrêmement préoccupante ».
Pour la mise en place « immédiate » d’une cellule interministérielle de coordination
« Sans action rapide, préviennent-ils, l’attractivité et la compétitivité des ports français risquent d’être durablement compromises, avec des conséquences irréversibles : la reconquête des trafics détournés pourrait prendre entre 5 et 10 ans, voire ne jamais se réaliser. »
Rappelant « l’impératif d’assurer le respect du principe fondamental de libre circulation des biens et des personnes, ainsi que la continuité de l’activité portuaire, essentielle à la souveraineté économique de la France », les neuf signataires appellent à la mise en place « immédiate » d’une cellule interministérielle de coordination « regroupant nos fédérations professionnelles et les autorités compétentes », afin de sortir de l’impasse actuelle.
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