Bel Horizon, Aygalades, la porte d’Aix : les dossiers d’Euroméditerranée à l’arrière de la skyline

1. La copropriété Bel Horizon

Aux portes de Marseille par l’A7, la tour Bel Horizon fait partie d’une double copropriété : Bel Horizon 1 et Bel Horizon 2. Edifié en 1956, cet immeuble de grande hauteur (IGH) comprend 133 logements. Son état est clairement dégradé : structure vieillissante, armatures métalliques parfois à nues. Une première phase de travaux de l’intérieur des bâtiments a eu lieu au début des années 2000. « Euroméditerranée ne peut pas directement intervenir sur ces immeubles privés, mais nous avons financé des diagnostics afin d’établir un état des lieux de la situation, explique Laure-Agnès Caradec, présidente de l’EPAE en marge d’une visite pour le lancement de l’opération Kley Marseille (lire par ailleurs) mercredi 1er mars 2017. Nous nous plaçons en soutien des propriétaires, pour présenter les mesures incitatives au démarrage de travaux et les aides disponibles. L’EPAE a également acquis une partie de la copropriété pour en faire une crèche. Une démolition partielle de ce que l’on appelle le bâtiment des célibataires est prévue avant la fin de l’année ». D’autre part, entre la future résidence étudiante Kley et la tour Bel Horizon s’étend un parking sauvage sous la passerelle de l’autoroute, bientôt remplacé par un espace de verdure et de jeux pour enfants.

2. La porte d’Aix

Recul de l’A7 jusqu’à l’avenue du Général Leclerc, émergence d’un parc public d’un hectare, Euromed avance sur les travaux du quartier de Saint-Charles à la porte d’Aix. 600 logements diversifiés, établissement de commerces, réalisation d’équipements publics tels qu’une école et un gymnase, d’hôtels et d’immeubles de bureaux, implantation d’un bassin de rétention et d’un parking souterrain : le quartier arborera un visage neuf d’ici la livraison finale qui devrait avoir lieu en 2018. Le groupe Logirem, filiale des Caisses d’épargne, intervient également sur l’îlot Bon Pasteur et Fiacre-Fauchier en vue de la restauration de 122 logements dans des immeubles XVIIIe et XIXe siècles et la construction neuve de 56 logements, en collaboration avec les architectes des Bâtiments de France. Le début des travaux devrait avoir lieu au 2e semestre 2017 pour une livraison en 2019. Le coût prévisionnel est de 19 millions d’euros, selon Logirem.

3. L’institut méditerranéen de la ville et des territoires

Le campus universitaire va quant à lui poursuivre son expansion dans le quartier. Outre la construction de la bibliothèque inter-universitaire Aix-Marseille par la Soleam pour le compte de la Ville, les universités dites « de la ville » sont sur le point d’être réunies à deux pas de l’Arc de triomphe marseillais, le long du boulevard Nédélec : l’école nationale supérieure du paysage, l’école de commerce, inaugurée depuis plusieurs mois, l’école nationale supérieure d’architecture (Ensa-M), actuellement installée sur le campus de Luminy, l’institut d’urbanisme et d’aménagement régional, pour le moment situé à Aix-En-Provence. Cet ensemble formera l’institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT), prévu pour accueillir près de 2 000 étudiants, chercheurs, conférenciers et personnels administratifs.

4. Le parc des Aygalades

Transformer la gare du Canet en parc de 14 hectares. Situé au nord de Marseille, à l’emplacement de l’actuelle gare ferroviaire du Canet, c’est le projet phare d’Euromediterranée 2. Le protocole signé en 2014 entre le groupe SNCF et l’EPAE actait le lancement des études relatives au projet de déménagement de la gare du Canet vers le port de Marseille Fos. Cette phase d’études étant achevée, Euromed attend à présent la libération de l’emprise ferroviaire, programmée au second semestre de cette année. « La libération de cet espace de 25 ha permettra la reconstitution du lit du ruisseau des Aygalades et la création d’un parc urbain de 14 ha, un lieu d’agrément et d’attraction de dimension métropolitaine, servant également de bassin de rétention et d’ouvrage de protection du périmètre et des quartiers d’Arenc en aval contre la crue centennale », précise Laure-Agnès Caradec.