16 propositions pour une gestion assainie des finances publiques
S’appuyant sur le rapport de la Chambre régionale des comptes de novembre dernier de même que d’un nouveau rapport publié en début de semaine par l’Institut Montaigne, Sébastien Barles juge le bilan de la municipalité sortante « accablant ». Mais Martine Vassal pourra toujours lui rétorquer qu’elle n’était pas à la conduite des affaires de la Ville de Marseille.
Puis vient le tour de Delphine Fremoux, militante présente sur la liste Debout Marseille ! dans le secteur 4-5 et ancienne chargée d’études à la Métropole. A renfort de chiffres, elle estime que « la gouvernance est aussi essentielle que les ressources financières », en démontrant que le paradigme de « Marseille pauvre, c’est faux ». Elle plaide donc pour une « rationalisation des dépenses d’administration. Pas une politique d’austérité, plutôt un redéploiement des ressources » précise-t-elle sur les modalités.
Particulièrement dans son viseur : la part des dépenses d’administration générale de la Ville de Marseille dans son budget total (54 %, un chiffre parmi les plus élevés de France), et un service de la dette parmi les trois plus grands postes de dépenses de la Ville – un cas unique en France selon Mme Frenoux, qui prône une « stratégie de gestion du patrimoine municipal » afin de générer des recettes.
Au final, 16 propositions sont dévoilées (voir document ci-dessus) par le candidat Barles, auxquelles s’ajoutent notamment : une renégociation de la DSP sur l’eau, une amélioration de la relation entre la Ville et l’Olympique de Marseille ou encore la mise en place d’une « maison des lanceurs d’alerte ».
« A Marseille, on a l’impression que tout cela est du folklore local, mais il n’y a pas de fatalité » estime Sébastien Barles, qui, s’il est élu maire, s’engage à « respecter le pluralisme syndical » au sein de la Mairie et « sortir de cette relation de consanguinité » entre le syndicat FO et l’exécutif municipal. « Nous voulons oxygéner la démocratie locale » résume finalement le candidat écologiste, qui formule également la promesse de ne pas augmenter les impôts s’il est appelé aux plus hautes responsabilités. Alors qu’elle n’avait pas souhaité commenter la lettre ouverte du 3 février, la balle est désormais dans le camp de Martine Vassal.
Lien utile :
Sébastien Barles (EELV) : « Le vrai clivage, c’est terriens contre destructeurs »