Des élus du Printemps Marseillais dans le cortège du carnaval
La colère de l’opposition s’est encore intensifiée lorsque France Bleu Provence rapporte que des élus du Printemps Marseillais étaient présents dans le cortège de carnavaliers dimanche après-midi. C’est le cas d’un conseiller d’arrondissement de la majorité qui aurait même appelé à faire la fête sur sa page Facebook. « J’étais masqué et j’ai respecté les gestes barrière », assure cet élu dont l’identité est encore inconnue. Jean-Marc Coppola, adjoint à la culture de Marseille déplore ce comportement : « ça ne donne pas l’exemple, a-t-il déclaré au micro de nos confrères, nous allons rappeler les règles élémentaires strictes, et comme nous sommes jugés aux actes, encore un peu plus quand on fait de la politique, il faut avoir des actes en cohérence avec les propos ».
Un coût des dégâts estimé à 100 000 euros
Lionel Royer-Perreaut (LR), président de la société locale du logement et de l’aménagement de l’aire métropolitaine (Soleam), en charge de la rénovation de La Plaine, s’indigne lui aussi des débordements dans un communiqué du lundi 22 mars (voir l’intégralité page suivante). « Ces irresponsables ont cassé les barrières pour pénétrer sur le chantier et détruire le mobilier urbain tout juste installé ! déplore-t-il, ils ont saccagé la façade du siège de la Soleam par un tag d’incitation à la violence ». La société présidée par le maire des 9e-10e arrondissement compte bien porter plainte et estime à 100 000 euros les dégradations liées au carnaval de La Plaine.
« Pourquoi la municipalité n’a-t-elle pas anticipé ce que tous les réseaux sociaux et la presse annoncent depuis plusieurs semaines ? », se demande Bruno Gilles (DVD), l’ancien sénateur LR et ex-maire des 4e et 5e secteurs. « Je demande au maire de Marseille Benoît Payan, de porter plainte pour dégradations contre les organisateurs de ce rassemblement interdit », a-t-il ajouté. Le maire de Marseille, Benoît Payan; avait dit sa colère devant les événements dimanche soir dans un post publié sur les réseaux sociaux.
Lors d’un point presse improvisé lundi après-midi devant l’Hôtel de ville face à l’emballement médiatique, Yannick Ohanessian a en effet annoncé le dépôt d’une plainte pour dégradations et actes de violences après les incidents qui ont éclaté en marge du carnaval non-déclaré de la Plaine. Martine Vassal, la présidente LR de la Métropole et du Département a elle aussi annoncé dimanche sur Twitter qu’elle déposerait une plainte au nom de la Métropole.
Quelle sanction pour les carnavaliers interpellés ?
Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, neufs personnes ont été interpelées dimanche en marge de la manifestation. Finalement, comme le rapporte La Provence, le parquet de Marseille a décidé de déférer quatre de ces carnavaliers. Les procédures ont été ouvertes pour des faits de « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, port d’arme prohibée, destruction par incendie de conteneur poubelle, rébellion et refus de signalisation ». Toujours selon nos confrères, ces quatre suspects ont été présentés mardi à la justice. « Le juge des libertés et de la détention a été saisi aux fins d’examiner le placement en détention provisoire de ces personnes en vue de leur comparution devant le tribunal correctionnel mercredi matin », a indiqué le parquet de Marseille.
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Document source : communiqué de Pierre Benarroche
Document source : communiqué de la Soleam
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