Dans leur contribution à la concertation sur le Plan de déplacement urbain métropolitain, les associations impliquées dans les mobilités vélos sur la métropole affirment que « les investissements sur le réseau RTM (à la Rose) sont consacrés à du stationnement voitures plutôt qu’à une densification des lignes de bus ». Est-ce le cas ?
« Il est prévu de travailler à la création d’autres parking relais »
Catherine Pila
Catherine Pila : Nous avons le projet de parking relais de la Rose qui sera ouvert en septembre. Il doit justement nous permettre de lutter contre l’autosolisme et le tout voiture et permettra aux personnes qui souhaitent laisser leurs voitures ou leurs vélos d’emprunter les lignes bus et métro régulières depuis le parking relais. Il y aura également des bornes de charges pour les voitures électriques ainsi que des abris vélos.
La RTM peut permettre par le biais des parking relais de contribuer à des modes de transports plus doux : vélos, trottinettes, marche à pieds. Ces parking relais permettent d’avoir une offre de transports mutlimodale et évite aux personnes de voyager uniquement en voiture et d’utiliser les transports en commun de façon plus efficace. Nous en avons déjà un à la Fourragère. Il est prévu de travailler à la création d’autres parking relais.
Quelles sont les actions de la RTM en matière d’écologie ?
C.P : La transition écologique est un des points essentiels de notre plan de développement. Actuellement, 50 % de notre flotte fonctionne en électrique (bus métro tramway confondus). On a été les premiers en France a avoir une ligne électrique, la 82. Les bus seront 100% électrique en 2037. Ce passage à l’électrique implique pour la RTM une transformation de tous nos dépôts en électrique. Avec le bus électrique, chaque bus aura un emplacement qui sera le sien.
Pour ce qui est du parking relais de la Rose, le bâtiment sera à 100% autonome en électricité grâce à des panneaux voltaïques Enfin, le futur métro Néoma sera 17% moins polluant que l’actuel, qui l’est déjà très peu.
Quels sont vos projets à venir à la RTM ?
« Un plan pour lutter efficacement contre la fraude »
Catherine Pila
C.P : Nous avons de grands projets avec nos filiales à l’extérieur. En effet, la RTM n’est plus la régie des transports marseillais mais la régie des transports métropolitains ! Nous sommes désormais sur Plan de Cuques, Allauch, Martigues, La Ciotat. On est vraiment implantés dans le territoire métropolitain.
Concernant le territoire marseillais, nous travaillons à un meilleur maillage du territoire, avec l’extension des horaires. Nous travaillons aussi main dans la main avec la Métropole sur la reconquête de nos clients ou nouveaux clients pour relancer notre fréquentation, qui a baissé en raison de la crise du covid-19. Sur le plan de la sécurité sanitaire, nous sommes les premiers en France à avoir mis en place un système de nettoyage par nébulisation (technique qui consiste à pulvériser, sous forme de brouillard de microgouttelettes, un virucide pour assainir les surfaces potentiellement infectées, ndlr).
Enfin, sur le plan de la sécurité nous avons accueilli dans nos rangs Marc Labouze, ancien directeur de la police municipale qui est maintenant directeur de la sûreté de la RTM. Il travaille pour déployer un plan pour lutter efficacement contre la fraude. Depuis son arrivée, les chiffres sont en améliration de plus de 15%.
Pour résumer, voici nos mots d’ordre : moderniser la RTM, avoir un meilleur maillage du territoire, instaurer une sécurité sanitaire et la sécurité des voyageurs et des conducteurs.
Document source : le plan de renforcement de la RTM pour la desserte du littoral en été
Demain, le second volet de notre entretien
Catherine Pila (RTM) : « Nous refusons les injonctions de la mairie »
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