La situation est en train de s’envenimer entre les syndicats et la direction de la centrale de Gardanne. Mercredi 12 février, un représentant de la CGT a été entendu puis placé en garde à vue par la gendarmerie d’Aix-en-Provence. Ce dernier est accusé d’avoir proférer des menaces de mort à l’encontre de la direction de la centrale. Pour protester contre l’arrestation de leur camarade, des militants ont bloqué les voies de la gare SNCF de Gardanne.
Une « atteinte aux libertés syndicales »
Le lendemain, « les forces de l’ordre venues en nombre ont tenté de pénétrer dans le local syndical à l’intérieur de la centrale », affirme la fédération des Bouches-du-Rhône du parti communiste dans un communiqué. Le PCF « condamne de tels actes qui sont de véritable atteintes aux libertés syndicales ». Le parti appelle ses militants à « se mobiliser aux côtés des salariés pour faire respecter leur droit. Et apporte tout son soutien aux salariés en lutte, au syndicat CGT de la centrale de Gardanne ».
La direction réclame un « retour à la normale »
Les salariés de la centrale de Gardanne sont en grève discontinue depuis décembre 2018 pour protester contre la fermeture annoncée par le gouvernement de la tranche charbon en 2022. Le propriétaire Gazel Energie, filiale du groupe tchèque EPH, réclame pour sa part la reprise du travail : « Le retour à la normale de la situation sur le site est impératif pour pouvoir envisager sereinement l’avenir de la centrale et celui de ses salariés », insistait la patronne de Gazel Energie, Olivia Levasseur, dans une interview accordée Gomet’ la semaine dernière.
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