Pour le CES 2020, avez-vous décidé de mettre un thème en avant en particulier ?
F.B : La sélection des trente start-up de cette année est un peu le reflet de l’angle d’attaque choisi par la Région depuis maintenant deux ans : donner la priorité au combat écologique. Avec une Cop d’Avance, nous avons été les premiers à afficher une stratégie lisible pour le climat.
Au CES 2020, la délégation de la Région Sud sera donc très tournée vers l’écologie et la transition énergétique.
Françoise Bruneteaux
On multiplie les appels à manifestation d’intérêt, les dispositifs de soutien financier, les concours d’innovation à destination des entreprises du secteur environnemental. Résultats, on voit de plus de jeunes entrepreneurs proposer des solutions innovantes dans ce domaine. Au CES 2020, la délégation de la Région Sud sera donc très tournée vers l’écologie et la transition énergétique.
Par contre, avec trente start-up seulement, la délégation est très largement réduite comparée à la cinquantaine de 2019. Pourquoi ?
F.B : Le CES attire de plus en plus de pays qui veulent être représentés sur ce salon devenu incontournable. Les critères de sélection deviennent de plus en plus sévères, la compétition est rude et les places sont de plus en plus chères. Pour cette nouvelle édition, on a donc choisi de prendre les meilleures en faisant des choix thématiques forts comme l’environnement mais aussi la santé, les objets connectés ou l’intelligence artificielle. Enfin, nous voulons des entreprises qui sont time to market, c’est-à-dire à quelques mois de la phase de pré-industrailisation. Nous avons eu par exemple il y a quelques jours la visite d’une délégation chinoise très intéressée par notre savoir-faire dans le domaine environnemental. Il faut avoir du concret à leur vendre. On doit donc pousser les entreprises les plus matures à atteindre rapidement une taille critique. Avec une équipe réduite, on pourra aussi mieux les accompagner.
Quel type d’accompagnement proposez-vous aux start-up pour les aider à réussir leur salon ?
F.B : Tout d’abord, on leur propose d’identifier les grands groupes qui peuvent être intéressés par leurs solutions. On peut jouer le rôle d’intermédiaire mais surtout on les entraîne à bien présenter leur projet pour retenir l’attention des potentiels partenaires. Les start-up sont également coachées pour aller chercher de la visibilité auprès de la presse internationale qui peut véritablement booster leur business. Enfin, certaines sont à la recherche d’investisseurs et il faut bien identifier ses besoins pour ne pas s’éparpiller. Il faut savoir faire la différence entre les propositions sérieuses et certaines qui ne sont pas très réalistes. Il y a de tout au CES et finalement, ça passe très vite. Les start-up doivent optimiser leur temps.
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