(3) Optimiser les informations d’Allô Mairie
Lors notre entretien, Christophe Hugon a insisté sur le service Allô Mairie, un service municipal qui permet de joindre directement des agents de la ville pour faire des signalements ou demander une information. Il nous a faire part de son désir de travailler à partir des dossiers constitués lors des appels afin de cibler quelles sont les informations les plus demandées pour les mettre en ligne.
Christophe Hugon : « On a une ressource qui est extraordinaire à Marseille, c’est Allô Mairie. C’est un service qui reçoit plusieurs milliers d’appels par jour. Pour chaque appel, une fiche de suivi est créée dans laquelle on définit une topologie et une typologie. Tout est classé dans une base de données. Cela permet de savoir quelles sont les attentes des Marseillais. Quand on a plusieurs fois la même question ça veut dire que l’information est pertinente et qu’elle doit être ouverte. Par exemple, l’une des demandes récurrentes c’est l’ouverture et fermeture des services publics. La question qui se pose donc avec Sophie Roques (adjointe en charge notamment d’Allô Mairie, NDLR) c’est comment est-ce que l’on exploite les ressources d’information de la ville ? Comment pouvons-nous la chercher et la mettre en valeur ? »
(4) Croiser les données en créant une cartographie des locaux commerciaux
Dans le cadre de sa politique d’élargissement du « périmètre de sauvegarde du commerce », Rebecca Bernardi, adjointe au commerce, a proposé lors du conseil municipal du 9 octobre de créer une « cartographie informatique, par rue, des locaux existants ». Christophe Hugon a été consulté à ce sujet. Il y voit une opportunité de croisement des données avec un intérêt économique.
Christophe Hugon : « Si l’on veut ouvrir un nouveau commerce, gérer un système immobilier ou un service public, tous les acteurs ont intérêt à avoir accès à cette cartographie. C’est une ressource à mettre en place. Il y a des projets assez intéressants nés autour de cette idée. Par exemple, on pourrait spécialiser certains noyaux villageois, très familiaux, et éventuellement mettre en place plus de services à l’enfance ou de commerces, toujours autour de l’enfance, en croisant en une seule fois un nombre important de données (cartographie des commerces et écoles déjà présents, les densités de population etc.) Avec un peu d’imagination on peut croiser des données qui n’ont a priori rien à voir comme la densité des écoles et des commerces. Cela peut aider à choisir quel type de commerce on va installer, développer et quel type de projet on peut pousser, soutenir. Ce sont aussi des données pertinentes pour les commerçants qui cherchent à ouvrir. »
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