La mairie continue d’agir sur les écoles en pleine crise sanitaire
Outre les mesures liées à la lutte contre la pandémie, la nouvelle majorité municipale vote une nouvelle série de rapports sur l’un de ses sujets phares : l’école. Pierre Huguet, l’adjoint à l’éducation, annonce la création d’une commission consultative sur la révision des périmètres scolaires. « Le sujet sensible de la carte scolaire peut conduire à des appréhensions, c’est pourquoi nous allons conduire les travaux avec les Marseillais. Les représentants de parents d’élèves pourront ainsi auditionner les responsables pour participer à ce chantier. » L’adjoint au plan Ecoles, Pierre-Marie Ganozzi dévoile une autorisation de programme de six millions d’euros pour le remplacement de 90 chaudières dans les écoles marseillaises. L’occasion pour Jean-Michel Turc, élu LR du 13e et 14e arrondissements, de s’attaquer au sujet des écoles en demandant des précisions sur l’action de la mairie : « Grèves de cantines à répétition, fermetures récurrentes d’établissements, présence policière insuffisante aux abords des écoles… Vous avez dit donner toute la priorité aux écoles mais les parents d’élèves sont très inquiets. Nous sommes bientôt en décembre et pour l’instant, nous ne voyons pas les résultats de votre action », regrette-t-il.
Face aux critiques, Pierre Huguet se justifie évoquant la situation sanitaire critique et listant les mesures prises par la Ville pour y faire face : « Au premier déconfinement, seulement 45 000 élèves sont retournés dans les écoles. Nous, on doit assurer le retour de 90 000 enfants. Nous assurons la livraison des matériels pour faire face à la crise (masques, savons …). Les marins-pompiers ont déjà fait deux fois le tour des écoles pour effectuer des dépistages. 59 agents supplémentaires ont rejoint les écoles et une centaine d’agents de surveillance inter-classes venus des mairies de secteurs sont également dans les écoles. Et nous poursuivons le recrutement de 300 personnes supplémentaires » affirme Pierre Huguet.
Logement sociaux, encadrement des loyers… la mairie présente sa stratégie sur l’habitat
Après les écoles, place à une autre priorité du Printemps Marseillais : le logement. Patrick Amico, l’adjoint au logement, présente les principales orientations de la ville sur le logement et la lutte contre l’habitat indigne. Produire 3 000 logements sociaux par an, participer à la régulation du marché, lutter contre les marchands de sommeil… « Et pour ce faire, on va devoir travailler avec l’Etat et la Métropole qui doit notamment enfin voter son PLH », rappelle Patrick Amico.
Face à lui dans l’hémicycle, le vice-président au logement du conseil de territoire Marseille Provence Lionel-Royer-Perreaut se montre sceptique sur la capacité de la nouvelle majorité à réaliser ces objectifs : « Vous ne pouvez pas résoudre la problématique du logement de la deuxième ville de France uniquement sous le prisme du logement social. Cela regroupe des situations très différentes : des gens qui gagnent 400 à 4 000 euros par mois. Il faut faire attention aux disparités réelles. Dans ce domaine, les acteurs ne sont pas maître de leur destin. Les capacités d’investissement des bailleurs sociaux ont été largement réduites par les dernières réformes et le secteur est devenu très concurrentiel avec une pression sur le prix des fonciers. Votre objectif de production est louable mais vous ne l’atteindrez pas », prédit celui qui préside également le bailleur social 13 Habitat. Le Printemps Marseillais souhaite également expérimenter l’encadrement des loyers « sur certains sites particuliers où nous constatons des dérives importantes comme le centre-ville », précise Patrick Amico. Mais pour être autoriser à le faire, c’est la Métropole qui doit candidater et elle ne semble pas disposée à le faire. Pour Lionel Royer-Perreaut, « l’encadrement des loyers ne fonctionne pas. C’est ce qui a été fait depuis 1948 sur la rue de la république et cela a participé à la paupérisation », estime-t-il.
JO 2024 : la mairie de Marseille compte toujours sur les aides de l’Etat et de la Région
La Ville de Marseille a voté deux délibérations sur la tenue des Jeux olympiques en 2024. Pour les épreuves de football, Michèle Rubirola se félicite d’avoir renégociée le volet financier : « La municipalité précédente avait décidé de faire cadeau de notre stade. Nous avons simplement dit non et gagné 900 000 euros pour la mise à disposition du Vélodrome », affirme-t-elle. Marseille est donc bien candidate pour accueillir des matchs de football de l’évènement. La sélection des stades par les instances de Paris 2024 doit intervenir le mois prochain.
Une autre délibération porte sur le lancement des travaux pour la future base nautique du Roucas Blanc. Le budget de la mairie consacré à cet équipement s’élève à 8,4 millions d’euros et lors du dernier conseiller municipal, le premier adjoint Benoît Payan annonçait une dotation de deux millions d’euros de l’Etat dans le cadre du plan de relance, et de trois millions d’euros de la Région. Une information très rapidement démentie par le président de Région LR Renaud Muselier. Pour autant, la mairie espère toujours obtenir cette aide. Interrogé par Gomet’ lors d’une conférence de presse jeudi 19 novembre, l’adjoint aux finances Joel Canicave a précisé : « La sollicitation auprès de la Région est toujours la même. Le sujet a été évoqué lors de la rencontre entre M. Muselier et Mme la maire et j’espère qu’il y aura une issue heureuse à ces négociations ».