L’Union européenne a confirmé son important soutien financier aux projets de production et de station d’hydrogène de la filiale d’EDF, Hynamics. Parmi les plus avancés, H2 Gardanne pourrait être mise en service sur la déchèterie de la Malespine d’ici la fin de l’année 2023.
Dans moins de trois ans, Gardanne pourrait être la première ville de la région, voire du pays à accueillir un site de production et d’avitaillement d’hydrogène « vert » pour les poids-lourds. « Si nous tenons notre objectif de mise en service à fin 2023, nous pourrions même être les pionniers au niveau européen », affirme à Gomet’ Hamid Djounidi, le directeur de la Société d’économie mixte d’aménagement de Gardanne (Semag). Le projet, qui nécessite un investissement de plus de 12 millions d’euros, vient de recevoir le feu vert de l’Union européenne et de la Banque des Territoires sous la forme d’un soutien sonnant et trébuchant.
Une usine d’hydrogène sur la déchetterie de la Malespine
Le 16 février dernier, la Commission européenne accorde une subvention de 8,9 millions d’euros au projet Multicit’hy du groupe EDF dans le cadre de l’appel à projet « CEF transport blending facility ». Dans la foulée, la Banque des territoires annonce un apport supplémentaire de 18,5 millions d’euros. Multicit’hy reçoit donc au total une enveloppe de 27,4 millions d’euros. Avec sa filiale Hynamics, spécialisée dans l’hydrogène, l’énergéticien compte construire à travers le pays plusieurs sites de production et de distribution d’hydrogène décarboné, par électrolyse de l’eau pour alimenter les transports terrestres, fluviaux et maritimes. Et la région est bien représentée avec deux villes concernées : Nice et Gardanne.
Sur le territoire de l’ancienne ville minière du bassin aixois, le projet se nomme H2 Gardanne. L’objectif : construire une usine de production d’hydrogène et une station d’avitaillement pour les poids lourds et véhicules utilitaires. Hynamics a choisi de s’installer sur la déchetterie de la Malespine, voisine d’une carrière de sable et de graviers. « Cela nous permettra de fournir une énergie propre aux bennes à ordures qui viennent déposer les déchets et aux camions de la carrière Durance Granulats et de la centrale béton de Bronzo-Perasso », explique à Gomet’ Caroline Audier, chargé du projet H2 à la Semag.