Le cabinet d’audit EY (ex-Ernst & Young) a publié mardi 31 mai Nouveau monde, nouvelles armes, son baromètre annuel de l’attractivité. D’après ce rapport économique disponible en fin d’article, sur l’année 2021, la France demeure le premier pays européen en terme d’investissements étrangers, avec 1 222 implantations ou extensions annoncées. Ce chiffre représente une hausse de 24% par rapport à 2020, mais ne doit pas être dissocier de son contexte : « le rebond post-crise est important car la crise sanitaire avait touché la France plus fortement que la moyenne européenne », signale EY dans le préambule de son étude. Notre pays peut toutefois se féliciter de conserver la pole position au sein du Vieux continent, et surtout de creuser l’écart avec le Royaume-Uni (993 projets) et l’Allemagne (841). Globalement, mise à part la France, les grandes nations européennes n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant-crise en termes d’investissements étrangers.
Nuance statistique
Selon le cabinet EY, nos deux concurrents directs, le Royaume-Uni et l’Allemagne, parviennent à tirer un meilleur effet « valeur » sur l’emploi, avec respectivement 68 et 45 emplois créés par projet, contre 38 en France. De plus, 69% des 1222 projets annoncés sont des extensions de sites existants. À titre de comparaison, cette proportion ne franchit pas les 19% en Allemagne et 23% au Royaume-Uni. En d’autres termes, si la France fidélise les entreprises implantées, elle semble avoir plus de difficultés que ses voisins à attirer des projets neufs.
Aix-Marseille confirme son attractivité
Malgré la guerre en Ukraine, EY estime que les perspectives françaises à horizon 2025 sont « encourageantes ». Le cabinet d’audit a réalisé son enquête entre le 18 février et le 24 mars 2022, à l’aube du conflit russo-ukrainien, auprès de 203 dirigeants internationaux afin de connaître leurs perspectives en matière d’investissements. Au regard des résultats, Aix-Marseille continue de surfer sur la vague tricolore. Troisième ex-aequo avec Strasbourg en 2021 au classement des villes françaises susceptibles de concurrencer Paris en matière d’attractivité dans les trois prochaines années, notre territoire maintient le cap en 2022, malgré une légère baisse de score (-2% des intentions d’investissements). La métropole Aix-Marseille « profite » surtout de la chute lyonnaise (-11%) pour prendre seule la médaille de bronze des hubs les plus attractifs de province.
En mars dernier, Provence Promotion, l’agence de développement économique de la Métropole, a révélé que 83 projets d’investissements s’étaient concrétisés en 2021 sur le territoire Aix-Marseille – un chiffre qui englobe les implantations/extensions étrangères et françaises. Provence Promotion assure par ailleurs que ces projets ont « généré et pérennisé plus de 2100 emplois ».
Document source : le rapport d’EY France
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