Après trois ans d’hibernation, L’Ecailler, maison d’édition marseillaise, reprend du service. Ses promoteurs ont choisi les Arcenaulx des sœurs Laffite, lieu éminemment littéraire, pour annoncer l’heureuse renaissance à tous ceux qui soutiennent l’écriture sous toutes ses diversités.
François Thomazeau, inspirateur de la ligne éditoriale a cofondé avec ses confrères Patrick Coulomb et Michel Martin-Roland le 1er Ecailler, dit “du Sud”, en 2000. Bruno Richard également président de l’association L’écrit du Sud, est associé à l’aventure depuis le début. Il a œuvré pour l’organisation de salons et des relations avec les auteurs. Patrick Coulomb fut de longues années durant une des plumes du Méridional et de La Provence. Il est PDG de la structure mais il est aussi à la tête d’une autre maison d’édition, Melmac.
Coulomb et Thomazeau sont aussi des auteurs féconds. En novembre 2023, l’Ecailler a précédé sa relance avec un roman à quatre mains de Clarisse Gorokhoff, romancière parisienne, et Wouter van der Veen, spécialiste mondial de Van Gogh. Iris en feu, relate lettres à l’appui le dernier amour de Van Gogh.
A suivi Maeve, un polar gothique de la Californienne CJ Leede qui sera en dédicace à Marseille les 14 et 15 mai prochains. Vient aujourd’hui La Reine des sirènes, de François Thomazeau, présenté jeudi soir. Ce roman de politique-poésie-fiction se déroule en Catalogne, à Cadaquès, que l’auteur connaît sur le bout de chaque secret pour y user ses tongs depuis vingt ans.
Début mai, viendra un pur polar de Thierry Aguila, Bonaventura, qui se déroule sur les quais. Un scénario qui pourrait faire un film d’Olivier Marchal. L’Ecailler prouve avec ce nouveau départ qu’il est tout sauf une coquille vide. Une aventure qui a du panache à l’heure où les grosses machines du livre tentent de tout écraser.