L’interdisciplinarité, vecteur d’innovation
L’interdisciplinarité permet aussi de mettre en relation les étudiants des instituts d’établissements avec le monde socio-économique. Cela fait maintenant deux ans qu’Enedis et AMU ont signé un partenariat afin de permettre aux étudiants de l’Institut Archimède (spécialisé en informatique et en mathématiques) de se confronter au milieu professionnel. Au sein de la Cité des métiers, des savoirs et de l’innovation d’Aix-Marseille (Cisam), Enedis les accueille dans son laboratoire, ce qui leur permet d’être mis en relation avec des clients, par exemple pour développer des applications dans le domaine de l’intelligence artificielle. « Grâce à ce partenariat, la frontière entre recherche et application devient très fine. Cela permet de former les étudiants et des les rendre directement opérationnels dans le monde du travail », appuie Romain Gemignani, chef de projet smart grid et mobilité électrique à Enedis et expert IA à la Cisam.
Agenda
Vendredi 25 juin, Aix Marseille Université lancera la Mission Interdisciplinarité, sous l’égide de Maryline Crivello, vice-présidente du conseil d’administration. L’événement sera ponctué de présentations, tables rondes et ateliers – en présence d’Éric Berton, président d’Aix-Marseille Université, d’Antoine Petit, président du CNRS et de Valérie Verdier, présidente de l’IRD. > Détails du programme.
Les instituts d’établissement permettent en outre une internationalisation de la recherche et de l’innovation : à NeuroMarseille, les étudiants ont la possibilité de partir dès la troisième année de licence étudier dans un laboratoire étranger. En contrepartie, l’établissement accueille lui aussi des étudiants étrangers. L’internationalisation est en effet l’un des objectifs premiers des instituts d’établissement, facilité par l’appartenance d’AMU au réseau d’universités européennes Civis, qui permet par exemple à l’institut d’archéologie méditerranéenne Arkaïa de développer des partenariat avec des instituts européens.
« Sortir l’étudiant de son laboratoire » pour réhabiliter la recherche de terrain
Comme le souligne Marie-Thérèse Giudici-Orticoni, « l’idée [des instituts d’établissement] est de sortir l’étudiant de son laboratoire ». Pour cela, l’Institut des sociétés en mutation en Méditerranée (SoMuM) a imaginé des lab’citoyenneté, pour permettre de « réhabiliter la recherche de terrain », explique Sylvie Mazella, directrice de SoMuM. Intégré à des tiers-lieux, en partenariat avec des associations, ces lab’citoyenneté permettent aux chercheurs et étudiants d’analyser le lieu et d’y apporter un diagnostic social ou historique. Un projet est d’ailleurs en construction à la cité Air-Bel, en partenariat avec l’association Villa Air Bel : l’un des objectifs est de faire connaître auprès des habitants de la cité l’histoire du lieu où ils vivent, mais aussi de poser un diagnostic sociologique pour améliorer la vie dans la cité.
Le lien avec l’extérieur est donc primordial dans ces instituts d’établissement. A l’Institut des sciences de la santé publique d’Aix-Marseille (ISSPAM), les échanges avec les patients permettent d’améliorer leur prise en charge. « Cela nécessite de l’interdisciplinarité pour adapter le parcours de soin, par exemple s’il faut faire intervenir des solutions issues de l’intelligence artificielle », observe Roch Giorgi, directeur de l’ISSPAM. Au travers du développement et de la valorisation de ces instituts, AMU poursuit sa promesse d’une université d’excellence reconnue à l’internationale.
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