« Le télétravail n’est pas une option », a annoncé Elisabeth Borne, la ministre du Travail, lors de la conférence de presse du gouvernement, jeudi 29 octobre. La nouvelle version du protocole nationale en entreprise (voir le document source page suivante), mis en ligne dans la soirée le confirme, « il doit être la règle pour l’ensemble des activités qui le permettent », peut-on lire.
Confinement : le télétravail devient une obligation
« Dans ce cadre, le temps de travail effectué en télétravail est porté à 100% pour les salariés qui peuvent effectuer l’ensemble de leurs tâches à distance », est-il précisé. Autrement dit, un travailleur qui peut travailler de chez lui doit le faire « cinq jours sur cinq » selon les mots d’Elisabeth Borne et non plus « deux à trois jours » comme le Président l’avait préconisé la semaine dernière. Le protocole insiste toutefois sur l’importance du « maintien des liens au sein du collectif de travail » et à « à la prévention des risques liés à l’isolement des salariés en télétravail ».
« Dans les autres cas, l’organisation du travail doit permettre de réduire les déplacements domicile-travail et d’aménager le temps de présence en entreprise pour l’exécution des tâches qui ne peuvent être réalisées en télétravail, pour réduire les interactions sociales ». En conférence presse, la ministre avait donné comme cas de figure de télétravail en confinement, les bureaux d’études et les architectes.
Télétravail : “lissage des horaires”, mesures sanitaires
Pour ceux qui ne peuvent télétravailler tel que les « agriculteurs, ouvriers de chantiers, employés du BTP », cite la ministre. « L’employeur organise systématiquement un lissage des horaires de départ et d’arrivée du salarié afin de limiter l’affluence aux heures de pointe » indique le protocole.
Dans ces cas, en entreprise, les réunions en visioconférence « doivent constituer la règle, ajoute Elisabeth Borne, les moments de convivialité en entreprise ne sont pas autorisés ». En annexe du protocole, des exemples de bonnes pratiques sont présentés pour encadrer la vie en entreprise.
Rappelons néanmoins que le protocole du gouvernement n’a pas force de loi, et seul le code du travail est opposable nous l’avons débattu lors du dernier grand débat organisé par Gomet’ la semaine dernière.
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