Le 5 avril dernier, l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) a dévoilé son enquête annuelle (voir en document source ci-dessous). Il ressort de cette enquête que l’emploi des cadres se porte plutôt bien, et ce malgré les multiples crises qui gangrènent l’économie. 2022 s’érige ainsi en année record avec 308 300 recrutement de cadres réalisés – soit une progression de 5% sur un an – dont 80 200 créations de postes (contre 63 500 en 2021). Les recrutements sont ainsi plus nombreux que les sorties à la suite de démission, licenciement ou encore retraite.
A noter que cette hausse se constate sur « la quasi-totalité des secteurs », souligne l’Apec, à l’exception de l’industrie caoutchouc-plastiques et du bâtiment. A contrario, les secteurs les plus actifs dans le recrutement des cadres sont l’informatique, l’ingénierie-R&D, le droit, la comptabilité et le conseil.
Cette bonne tendance nationale se confirme aussi au niveau local : en effet, l’Apec relève que « l’ensemble des territoire régionaux a bénéficié de cette dynamique » en particulier les régions Auvergne-Rhône-Alpes (32 800 cadres) et l’Île-de-France (148 100). Sur la zone Provence-Alpes-Côte d’azur et Corse, l’emploi des cadres a bondi de 20% et se chiffre à hauteur de 20 770 recrutements.
Emploi des cadres : des prévisions 2023 stables
Dans son enquête, l’Apec livre également ses prévisions pour l’année en cours. En 2023, l’évolution au niveau nationale serait quasi nulle, avec un nombre d’emplois toujours au dessus de la barre des 300 000, mais ne progresserait que peu par rapport à 2022. En effet, « la croissance économique hexagonale devrait perdre son intensité » projette l’Apec, qui se fonde sur les données de la Banque de France. Une conséquence de l’essoufflement dans la relance d’après-crise covid … L’institution bancaire envisage en effet une stagnation du PIB à seulement +0,6%. Malgré cela, les acteurs du recrutement envisagent 308 800 emplois en 2023, soit 10% de plus qu’en 2022. Les prévisions seraient en revanche davantage disparates concernant les secteurs et les régions.
Ainsi, en 2023, l’Apec estime que « les services à forte valeur ajoutée apporteraient une contribution toujours en progression qui profiterait aux régions dans lesquelles ils sont particulièrement bien implantés », dont Provence-Alpes-Côte d’azur Corse. Dans notre territoire, l’embauche qui progresse de 2% seulement, se classe tout de même en 3e position derrière l’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Dans le sud-Est, l’embauche doit concerner principalement les secteurs de l’ingénierie R&D, le commerce inter-entreprise et le transport-logistique.
En revanche, les territoires disposant d’un fort tissu économique industriel (Grand-Est, Normandie, Hauts-de-France) connaitrait un ralentissement des volumes d’embauches en 2023. Le constat d’une baisse de recrutement des cadres est similaires dans les secteurs du commerce et de la construction.
L’Apec conclut son étude en rappelant les nombreux aléas auxquels ses prévisions sont soumises : l’inflation notamment (+5,3% à la mi-2023), mais aussi le contexte géopolitique toujours tendu en Ukraine, l’instabilité bancaire ou encore l’enlisement des conflits sociaux liés à la réforme des retraites …
Document source : l’enquête de l’Apec
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