Après un premier test sur le Vieux-Port à l’automne, la start-up marseillaise Green City Organisation espère vendre D’Rain, sa solution de récupération des déchets à la sortie des des réseaux d’eaux pluviales aux autres pays méditerranéens. Elle annonce le 11 janvier la signature d’un partenariat avec la fondation Probiom, une ONG environnementale spécialisée dans les microplastiques en Algérie. « Cette association marque le lancement de notre aventure à l’international », se félicite la présidente de Green City Organisation Isabelle Gerente.
Un démonstrateur en Algérie dans les 18 mois
Regroupant en réseau les associations membres du réseau présentes dans les 14 wilayas de la côte algérienne, Probiom est particulièrement active depuis 2014 sur les thématiques des déchets en mer. Elle a notamment organisé à l’été 2014 le passage du voilier de l’expédition Med qui quantifie les microplastiques en mer. Dans le cadre de ce partenariat, Probiom propose d’organiser cette année deux événements, l’un à Alger et l’autre à Annaba, pour présenter la technologie D’Rain à la communauté scientifique et économique et les institutionnels du pays. « Notre objectif dans les 18 prochains mois est d’y installer un démonstrateur, vitrine de notre technologie avant de dupliquer notre solution sur l’ensemble du littoral algérien », avance Isabelle Gerente.
D’Rain capte le plastique et détecte les hydrocarbures
Scaphandrière et passionnée de la mer, Isabelle Gerente a fondé la société Green City Organisation en 2017. Avec son associé et directeur technique Thierry Dubourdieu-Rayrot, elle a développé un D’RAin qui permet de collecter les déchets à la sortie des réseaux d’eaux pluviales. Fixé par une collerette à l’exutoire, un filet récupère les plastiques et emballages avant leur rejet en mer. La solution est connectée à une application smartphone qui permet d’alerter en temps réel l’utilisateur si le filet est plein. D’Rain propose également une station de mesure physico-chimique pour évaluer la présence d’hydrocarbures, métaux lourds et de résidus médicamenteux.
Labellisée par le pôle Mer Méditerranée et AquaValley et lauréate du concours My Med du Top 20, la société a breveté sa solution l’an dernier et réalisé un premier test sur un émissaire dans le Vieux-Port de Marseille. Mais elle compte rapidement s’attaquer au reste de la Méditerranée et ce partenariat avec Probiom lui offre une première opportunité en Algérie. « Nous avons l’ambition de capter l’équivalent du volume de plastique rejeté par la France en Méditerranée d’ici cinq ans en déployant notre technologie dans l’ensemble des pays du pourtour Méditerranéen », annonce Isabelle Gérente.
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