Nouveau nom, nouvelle couleur, nouvelle stratégie. Pour ses 20 ans, GRTgaz, le principal gestionnaire français du transport de gaz, change de nom et devient NaTran. « Un nouveau chapitre de son histoire » censé illustrer sa volonté de devenir « un acteur de référence dans la transition énergétique ».
« Cette nouvelle identité traduit notre volonté de transformation, a annoncé jeudi 30 janvier, Sandrine Meunier, la directrice générale du groupe né en 2005 de la séparation des activités de production et commercialisation de l’ex-Gaz de France de celles de distribution et de transport. Notre cap est clair : tout en garantissant l’équilibre du système gazier, devenir en Europe un opérateur de référence du transport et de la logistique des gaz renouvelables et bas carbone, de l’hydrogène et du CO2. »
NaTran veut consacrer la moitié de ses investissements à la transition énergétique
Concrètement, NaTran, contraction de “Na” pour nature et “Tran” pour transport et transition, se fixe cinq objectifs stratégiques majeurs, regroupés au sein du projet d’entreprise baptisé “Natran2030” : consacrer plus de 50 % des investissements annuels à la transition énergétique, multiplier par cinq la part des gaz renouvelables dans les réseaux, faire émerger plus de 1 000 km de réseaux hydrogène et CO2 en Europe, réduire de 40 % l’empreinte carbone de l’entreprise, et enfin attirer et développer les « compétences nécessaires » à cette transformation. « Une étape décisive, indique le groupe, dans notre parcours vers la neutralité carbone à l’horizon 2050. »
Le grand projet BarMar
NaTran, qui abandonne pour l’occasion sa couleur verte historique pour le jaune, symbole des canalisations de gaz, emploie 3 800 personnes. Filiale à 60,8% d’Engie et 38,6% de la Caisse des dépôts, c’est le deuxième opérateur de transport de gaz en Europe, avec 33 800 km de canalisations, 680 TWh de gaz transporté et 2,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023. L’un de ses principaux projets est la construction du grand « hydrogénoduc » pour relier l’Espagne à l’Allemagne via la Méditerranée (projet BarMa pour Barcelone-Marseille). Un projet à 2,5 milliards d’euros, pour lequel la Commission européenne vient de débloquer 28,3 millions d’euros pour le lancement des études.
Liens utiles :
> GRTgaz interroge les industriels sur le projet H2med – Gomet
> Hydrogène : l’Allemagne embarque dans le projet de pipeline H2Med – Gomet
> Le pipeline H2Med lancé officiellement à Alicante avec le soutien de l’Europe – Gomet
> Notre dossier sur les projets industriels à Fos-sur-Mer