Vous apercevrez la silhouette élancée de ses deux mâts ce week-end, dans le bassin jouxtant le Mucem. Fraîchement arrivée d’Espagne, en route pour la Grèce, la goélette Tara, de la fondation Tara Océan, fait escale dans la cité phocéenne le temps d’un week-end. A l’occasion des dix ans du Mucem, ce dernier s’associe à la fondation Tara Océan pour sensibiliser les Marseillais aux enjeux liés à la protection des environnements marins et à la pollution plastique, dans le cadre de l’événement « Un grand musée bleu. »
« Pour ses dix ans, le Mucem ne pouvait ignorer ses origines. Nous voulons contribuer à approfondir la connaissance sur le milieu marin. C’est pour cela que nous nous sommes rapprochés de la fondation Tara Océan » relate Pierre-Olivier Costa, président du Mucem, mercredi 4 avril, lors d’une présentation à la presse du navire et du partenariat.
Tout le week-end des 6 et 7 avril, le bateau ouvrira ses cales au grand public, pour lui permettre de découvrir le travail de recherche fait à bord. En parallèle, des conférences et ateliers immersifs sur le thème de la biodiversité marine et de la pollution plastique auront lieu au Mucem.
Goélette Tara : un laboratoire flottant pour mieux connaître l’environnement marin et océanique
La dernière fois que le navire a fait escale à Marseille remonte à 2019. A ce jour, la goélette Tara a parcouru plus de 75 contrées, toujours dans un objectif scientifique. A bord, sept scientifiques effectuent des prélèvements marins afin de mesure l’état de la biodiversité et le taux de microplastiques présent dans l’eau. La fondation collabore principalement avec le laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) de Grenoble, mais aussi avec près de 70 institutions scientifiques en Europe, dont l’Institut méditerranéen d’océanologie (MIO) à Marseille, auquel Tara livre des échantillons de mercure, utiles pour calculer l’impact de l’activité humaine sur la mer. Tara Océan collabore aussi avec le CNRS et le CEA de Cadarache. La fondation dispose par ailleurs du soutien de mécènes, à commencer par la marque Agnès B, dont la créatrice, Agnès Troublé, s’est investie dans la fondation. Cette dernière est également appuyée par de grands groupes comme Veolia, Axa, ou encore L’Oreal.
« Nous avons des laboratoires à bord, mais notre objectif est avant tout la collecte d’échantillons à transmettre aux biologistes à terre. Nous avons aussi à cœur de partager cette recherche avec les gens », explique le directeur général de la fondation Tara Océan, Romain Troublé. Les laboratoires, comme les autres salles de la goélette, seront donc à visiter tout le week-end. Les visites, gratuites mais sur réservation, sont déjà complètes, indique le site du Mucem (voir les informations pratiques ci-dessous) mais toutes les autres manifestations – conférences, forum, ateliers – au Mucem restent accessibles.
Le navire lèvera l’ancre dimanche matin pour rejoindre Nice, puis Naples et Venise, avant d’accoster en Grèce. A l’issue de sa mission sur la Méditerranée, fin juillet, le bateau entrera en chantier. En 2026, Tara Océan complètera sa flotte avec un second navire, Tara Polar Station, dédié à l’exploration de l’Arctique, continent témoin du réchauffement climatique. *
Informations pratiques et liens utiles :
Goélette Tara, esplanade du J4, 13002 Marseille
Visite gratuite samedi 6 avril de 12h30 à 18h – entrée libre sur réservation (complet)
> La programmation complète de l’événement “Un grand musée bleu” au Mucem, en partenariat avec la fondation Tara Océan. Entrée gratuite.
> Un grand musée bleu : un week-end engagé pour l’océan au Mucem
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