L’Hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence n’a pas été choisi par hasard pour exposer Zao Wou-Ki. Naturalisé français en 1964, le peintre d’origine chinoise a toujours été sensible à la lumière du Sud et admiratif du travail du célèbre aixois Paul Cézanne. A partir du 19 mai et jusqu’au 10 octobre, le Centre d’Art propose la rétrospective « Il ne fait jamais nuit » de Zao Wou-Ki : un accrochage de 90 œuvres choisies en collaboration avec la Fondation Zao Wou-Ki en Suisse. Chaque visiteur, fin connaisseur ou simplement curieux, pourra saisir l’essentiel de 75 ans de création artistique, de 1935 à 2009.
Prolifique, Zao Wou-Ki a changé de style au cours de sa vie. Le peintre passe des portraits réalistes aux natures mortes pour s’aventurer dans l’art abstrait, un art qui ne représente pas de sujets ou objets du monde réel. Ce passage à l’abstraction modifie son rapport à la couleur : il la rend indispensable, éclatante, centrale. L’artiste joue avec les teintes pour laisser entrer la lumière… Même dans la nuit, pas question pour Zao Wou-Ki de mettre un voile sur la vivacité des couleurs.
Les aquarelles de Zao Wou-Ki : une technique moins connue
Le peintre danse sur plusieurs pieds. Même s’il utilise principalement la peinture à l’huile et l’encre de Chine, il s’essaye à l’aquarelle à la fin de sa carrière en 2004. C’est un séjour dans le Luberon chez le couturier Emanuel Ungaro, qui lui donne envie de travailler sur le motif et de produire une série d’aquarelles, présentée pour la première fois à l’Hôtel de Caumont. Ses aquarelles rappellent les estampes asiatiques et son attachement à la Chine, son pays de naissance (voir le dossier de presse en document source page suivante).