Sur la rue d’Aubagne, que comptez-vous faire à l’endroit des deux immeubles effondrés ?
Effondrements Rue d’Aubagne : « Nous considérons qu’il faut effectivement (…) installer un lieu de mémoire. »
Sophie Camard
Sophie Camard : Quand nous sommes arrivés, nous avons tout d’abord ouvert la rue d’Aubagne en réduisant le périmètre de sécurité à l’essentiel. Ensuite, on a lancé des travaux d’office sur les immeubles en péril. Enfin, l’Etat et la Métropole ont lancé une enquête pour la déclaration d’utilité publique de l’expropriation des immeubles en péril à côté des deux immeubles effondrés. Au cours de cette procédure, il y a eu un certain nombre de contributions déposées par les habitants. Nous considérons qu’il faut effectivement préserver le site des effondrements pour y installer un lieu de mémoire. Mais pour l’instant, une partie est toujours privée et on n’a pas fini d’exproprier. Donc on ne peut rien mettre pour le moment. Il faut attendre d’avoir la pleine maîtrise publique pour lancer une véritable concertation sur le sujet.
De l’autre côté de la Canebière, à Belsunce, la Soleam travaille depuis longtemps sur une transformation du parking Providence. Que souhaitez-vous y voir naître ?
Sophie Camard : La Soleam m’a présenté un projet d’espace vert à la place du parking et je l’ai accepté. On me parle d’une concertation en fin d’année. En face du parking, elle prévoit d’installer un centre aéré mais il reste à préciser et il y a également non loin un plateau sportif programmé sur l’îlot Korsec. Ces projets sont bien avancés avec plusieurs enquêtes publiques et je souhaite que la Soleam les livre comme promis. Mais nous ne sommes jamais à l’abri d’une dispute sur une ligne budgétaire ou une rallonge. Je reste prudente car c’est complexe.
Place Jean Jaurès : « On a un gros travail devant nous sur l’animation, la réouverture des terrasses, le marché… »
La Soleam vient de livrer la nouvelle place Jean Jaurès. Quel est votre avis sur le résultat ?
Sophie Camard : C’est sûr que l’on n’aurait pas forcément pris le projet tel qu’il est aujourd’hui. Malheureusement, le projet était quasiment fini à notre arrivée. Il faudra certainement revoir la sécurité des jeux d’enfants, les revêtements au sols vont vite se salir, la place réservée aux forains… Mais les travaux sont faits et on va désormais devoir intervenir sur les usages de la place. Il ne suffit pas de dépenser 18 millions d’euros pour nettoyer et faire du neuf pour arranger les conflits d’usages. On a un gros travail devant nous sur l’animation, la réouverture des terrasses, le marché… On passe d’un débat sur les travaux à un débat sur les usages, ce qui nous ramène au point de départ.
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