La Métropole a présenté récemment les travaux de semi-piétonnisation du quartier de l’Opéra. Souhaitez-vous poursuivre cette démarche sur le reste du centre-ville ?
Sophie Camard : Je souhaite effectivement continuer au dessus de l’Opéra vers Noailles. J’ai demandé à la Métropole une étude sur les plans de circulation dans le centre-ville car nos services techniques ont commencé à travailler sur ce sujet. Sauf que depuis que l’on a piétonnisé l’Opéra, les plans de circulation ont changé autour de ce quartier. Je veux bien poursuivre au-dessus mais il s’agit de ne pas faire de bêtises. Il faut se mettre d’accord sur les voies où passent les voitures et qu’on arrête de piétonniser par à-coups en reportant les problèmes sur le quartier du dessus. On reçoit les informations petit à petit et on devrait un jour arriver à travailler ensemble mais ce n’est pas le sujet le plus simple entre la Ville et la Métropole. Ma priorité, c’est Noailles. Une semi-piétonnisation était promise et comme cette zone va être le premier terrain d’action de la nouvelle société publique locale d’aménagement d’intérêt national (SPLA-IN), il faut en profiter pour se remettre au clair sur une vision d’ensemble.
Où en est le projet partenarial d’aménagement porté par la SPLA-IN sur Noailles contre l’habitat indigne ?
Sophie Camard : La SPLA-IN va avoir une concession d’aménagement sur deux îlots prioritaires qui couvrent presque tout Noailles. Elle doit apporter une vision d’urbanisme d’ensemble pour ne pas commencer à décider de sens de circulation qui viendrait en contradiction avec d’autres projets. Je pense que d’ici quelques mois nous aurons un calendrier et une méthode précise. Cela nous permettra de lancer un vraie concertation pour que les habitants ne se sentent pas floués d’être parfois écoutés mais jamais suivis.
Vous êtes la représentante de la Ville de Marseille au conseil d’administration de la SPLA-IN. Comment voyez-vous votre rôle et quelles orientations souhaitez-vous lui donner ?
« SPLA-IN : Pour le moment, ça se passe vraiment bien. Il y a la volonté de ne pas se tromper »
Sophie Camard
Sophie Camard : Elle vient à peine de naître et l’arrivée du directeur général Franck Caro doit permettre d’enclencher le travail. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises et je lui ai fait par exemple rencontrer des acteurs du monde associatif de Noailles. Je suis également régulièrement en contact avec David Ytier, le président de la SPLA-IN qui représente la Métropole. Pour le moment, ça se passe vraiment bien. Il y a la volonté de ne pas se tromper sur ce sujet essentiel. La SPLA-IN est un outil public avec la Métropole, l’Etat et la Ville qui reste actionnaire minoritaire. Mais peu importe le pourcentage là-dedans car c’est le projet partenarial d’aménagement tripartite qui décide vraiment des grandes orientations. La SPLA-IN ne fait que les mettre en musique.
Cette nouvelle société ne vient-elle pas en conflit avec le rôle de la Soleam qui agit déjà sur le logement en centre-ville ?
Sophie Camard : Il faudra effectivement tranché cette question. La SPLA-IN a vocation à avoir les grandes concessions d’aménagement. Je pense que la Soleam doit terminer ce qu’elle a en cours. Ensuite, on discutera de ce qu’elle peut faire ou pas dans le cadre des mandats de la SPLA-IN. Cela se clarifiera très vite, dès qu’on rentrera dans le concret des concessions d’aménagements et des appels d’offres.