« C’est une aberration écologique ! Comment pouvons-nous encore promouvoir ce type d’infrastructure ? ». Ce n’est pas un, mais deux projets bien différents auxquels s’attaque Sébastien Barles, adjoint à la transition écologique de la mairie de Marseille (EELV) dans un communiqué daté du 30 septembre : le projet de liaison routière Fos Salon, soumis à un débat public depuis le 1er septembre (voir le dossier synthèse en document source page suivante) et celui d’extension du terminal 1 de l’aéroport de Marignane dont l’enquête publique se termine dans deux semaines.
Des projets “inutiles”, “désastreux” pour l’écologie
« Alors que l’urgence climatique est de plus en plus forte et impactante sur notre territoire, que la pollution crée des ravages sanitaires notamment autour de l’Etang de Berre (cf. étude épidémiologique Fos Epseal), les autorités publiques (Etat, Région, département, Métropole) nous invitent à un débat public pour une route XXL Fos/Salon sans penser aux alternatives douces, ferroviaires & fluviales et à une enquête publique pour l’extension et la modernisation du terminal 1 de l’aéroport de Marseille Provence », s’insurge l’élu EELV.
Des projets jugés « inutiles » par Sébastien Barles parlant au nom des écologistes, qui entraîneront un « désastre » dont il énumère les enjeux : « dépendance, perte d’emplois, impact environnemental et climatique… » Concernant l’aéroport d’Aix-Marseille, déjà contesté par plusieurs associations et qui fait l’objet d’une manifestation ce samedi 3 octobre, il plaide pour un arrêt total du projet. « Aujourd’hui l’impératif climatique impose une réduction du trafic aérien, un plan de reconversion du secteur, un abandon de tous les projets d’extension des aéroports, une taxe kérosène généralisée… » martèle l’adjoint. A la place, il propose de se référer aux alternatives présentées par la Convention citoyenne pour le climat.
Privilégier les mobilités douces
Concernant le projet de liaison routière à deux voies pour relier l’autoroute A54 à Fos-sur-Mer au niveau de Lançon, il dénonce un « aspirateur à voiture et à poids lourds », qui « ne va faire qu’accroître la pollution et le trafic routier sur une zone déjà saturée. » A ce projet développé pour répondre aux enjeux concurrentiels auquel est confronté la zone industrielle, notamment pour faciliter l’affrètement en marchandise et dont le coût est estimé entre 300 et 500 millions d’euros, l’écologiste préfère la mise en place d’autres modes de transport dans cette zone où, il cite, « 71% des déplacements (…) font moins de 5km ». « Avant d’investir dans de grands projets d’infrastructure, il convient donc de développer les grands itinéraires du plan vélo de la Métropole afin de sécuriser des voies cyclables pour ces déplacements de moins de 5km », termine Sébastien Barles.