Cela fait des années que la mairie de Marseille évoque la possibilité de couvrir les toits de ses bâtiments de panneaux photovoltaïques. Depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir, le discours n’a pas cessé de s’amplifier. « Nous sommes sur le point d’avoir une cartographie complète des surfaces exploitables », annonçait l’adjoint à la transition énergétique Sebastien Barles en mars dernier. Six mois plus tard, un nouvel appel d’offres est publié pour la réalisation d’une étude de faisabilité pour l’installation des fameux panneaux. « Il s’agit d’analyser le potentiel de production exploitable de la ville, le dérisquage des sites, ainsi que la faisabilité technico-économique », explique le cahier des charges. Les candidats intéressés ont jusqu’au 30 septembre pour répondre.
400 bâtiments identifiés dont beaucoup d’écoles
L’idée ne date pas d’hier. En 2009, la précédente majorité a déjà lancé un appel à projets pour équiper son patrimoine de panneaux solaires et répondre aux impératifs de la loi Grenelle. La mairie a alors retenu quatre opérateurs pour 77 000 mètres carrés de toitures sur 61 sites produisant environ 7,5 Gwh par an. Et la nouvelle municipalité veut aller plus loin. « Dorénavant, nous avons identifié 400 sites potentiels dont 60 prioritaires que nous voulons dérisquer au plus vite les équiper dès que possible », indique Sébastien Barles contacté par Gomet’ le 22 septembre. La très grande majorité des bâtiments sélectionnés sont des écoles de la ville mais la liste contient également des gymnases, des piscines ou encore des casernes de pompiers.
La SEM photovoltaïque attendue fin 2022
La municipalité veut aller vite mais avant de voir les premiers bâtiments équipés, il faudra attendre la création d’une société mixte (SEM) toujours à l’étude. « On travaille avec les collectifs citoyens qui pourront à terme y participer mais également avec le privé notamment EDF énergies nouvelles », avance l’adjoint. Les travaux avancent mais la naissance de la structure n’est pas attendue avant la fin de l’année 2022. D’ailleurs, l’étude de faisabilité est prévue pour durer environ un an.
En attendant, de nouveaux projets pourraient voir le jour plus tôt. Sebastien Barles parle notamment d’une extension de la centrale photovoltaïque de la décharge d’Entressen à Saint-Martin-de-Crau, propriété de la Ville de Marseille ou encore le projet de ferme flottante porté par la Société du Canal de Provence sur le bassin du Vallon Dol à la Batarelle.
Liens utiles :
> [Expertise] Luc Petitpain (Dreal) : « Planifier et concerter pour bénéficier du potentiel solaire »
> Avec Enerfip (Montpellier), 23 000 citoyens prêtent pour les énergies renouvelables
> Sébastien Barles lance le chantier de la transition écologique de Marseille