Le dimanche, place au débat sur Gomet’. Aujourd’hui nous publions en tribune (*) le texte de l’intervention de Jean-Pierre Serrus, maire LREM de La Roque d’Anthéron, prononcée lors du dernier conseil métropolitain qui a eu lieu jeudi 19 novembre. L’élu, fervent défenseur de la construction métropolitaine réagit vigoureusement au projet d’orientations budgétaires présenté par Martine Vassal (LR). Selon lui, les « anti-métropole » sont en passe d’imposer « leur stratégie mortifère. »
« Merci Madame la Présidente de me donner la possibilité de m’exprimer à l’occasion de ce débat d’orientation budgétaire.
Je le fais en ma qualité de maire “pro-metropolitain”.
Mes chers collègues conseillers métropolitains, mes chers collègues maires.
Il s’agit en effet d’un débat, il est bienvenu, et j’espère que nos interventions permettront de modifier substantiellement la trajectoire budgétaire qui s’annonce dans le rapport d’orientation qui nous est proposé.
Oui chers collègues, je déclare avec force qu’il ne serait pas raisonnable d’acter en décembre l’orientation de la page 81, je cite « en matière d’investissement, avec une enveloppe de 350 millions d’euros de dépense d’équipement sur le budget principal, la Métropole s’oriente vers un budget de transition, aux ambitions révisées depuis sa création. Ce ralentissement acte la révision du stock de projets inscrits dans la programmation pluriannuelle des investissements actuelle et la définition de priorités nouvelle qui devront tenir d’une capacité de financement réduite ».
Ne voulons-nous pas une Métropole de projets ?
Oui chers collègues, il serait même catastrophique d’acter en décembre la politique métropolitaine de transport résumée à la page 73, je cite:
– « absence d’augmentation de l’offre de transport en commun »
– puis plus loin « une politique de mobilité moins ambitieuse »
– et enfin « la montée en puissance des projets visant à faciliter le report modal tels que prévus à l’agenda de la mobilité, voté en 2016, ne pourra avoir lieu selon le rythme et le niveau initialement envisagé ».
Ne voulons-nous pas du report modal pour mettre fin au calvaire de nos administrés qui perdent leur temps et usent leur santé dans les embouteillages ?
Ne voulons-nous plus de report modal pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de l’air que respirent nos enfants ?
Il serait terrible pour les deux millions de citoyens de la Métropole de laisser faire ceux qui parmi nous veulent depuis toujours faire échec à la Métropole.
Jean-Pierre Serrus
Oui mes chers collègue, il serait terrible pour les deux millions de citoyens de la Métropole de laisser faire ceux qui parmi nous veulent depuis toujours faire échec à la Métropole.
Madame la Présidente, mesdames et messieurs les membres de l’exécutif, avez-vous conscience que ce rapport n’est ni plus ni moins que la démonstration que les « anti-métropole » sont en passe d’imposer leur stratégie mortifère contre laquelle je lutte depuis plusieurs années.
Ce n’est plus un secret, plusieurs ex-intercommunalités avaient “sanctuarisé” en 2014 des retours aux communes au-delà des attributions de compensation liées à de réels transferts de compétences. Tous les rapports sérieux évaluent cette “sanctuarisation” à plus de 150 millions d’euros environ.
Malgré ce qui est écrit dans ce rapport, le pacte de gouvernance financier et fiscal (PGFF) n’a pas été respecté. La clause sur l’appel à l’emprunt limité à 23 % a été ignorée
Jean-Pierre Serrus
Ce n’est un secret pour personne, et malgré ce qui est écrit dans ce rapport, le pacte de gouvernance financier et fiscal (PGFF) n’a pas été respecté. La clause sur l’appel à l’emprunt limité à 23 % a été ignorée pour respecter la clause du maintien du retour aux communes, et celle du maintien des projets des d’investissements antérieur à 2016. Ces projets des territoires ont été financés par la Métropole à grand renfort d’emprunt : 37% en 2017, 57% en 2018, 31% en 2019 et plus de 65% en 2020.